Ces Fils-là sont belges, provenant de Flandres (au Nord de la Belgique, pas loin d’Anvers) et ont peut-être déjà été sous votre radar avec leur premier album Family Dinner (2019). Si ce n’est pas le cas, vous pourrez le tester après ce Sweet Boy et juger de l’évolution entre les deux opus. En ce qui concerne la production de ce dernier, sa conception a été un peu complexe: façonné durant la pandémie, produit à distance avec le producteur australien Michael Badger-Taweel, ce nouvel album façon « télétravail » bénéficie d’un son garage abrasif allant de pair avec l’énergie déployée par Sons.
Le quartet belge offre sur ce nouvel album un large panel dans son garage rock (d’ailleurs ne vous fiez pas à cette seule étiquette !), allant chercher l’efficacité quel que soit l’angle d’attaque. En effet, chaque titre possède un truc accrocheur qui irradie les riffs rock n’roll pourtant si « simples » en apparence, ce qui fait qu’on n’est jamais tenté de zapper à la piste suivante. De son ouverture « Succeed » qui rappelle un peu Kasabian (dans sa version la plus nerveuse) à la rage punk de « L.O.V.E. » (irrésistible avec son refrain gueulé) en passant par des phases s’orientant davantage vers le post-punk (« Bike ») voire des moments psychédéliques (« Pixelated Air », titre valant pour son break « démoniaque » !), on a là un album de rock aux idées larges, aux rythmiques souvent pulsées et au chanteur très charismatique.
Sons nous sort donc là un second album qui se plait à explorer des pistes au-delà des préconçus du garage rock. Tout en conservant l’énergie et une certaine gouaille inhérentes au style, Sweet Boy se montre plus « alternatif » grâce à sa variété et ne comporte aucun temps mort. Des garçons pas si doux mais très entraînants.
- Succeed
- Nothing
- Sweet Boy
- Hot Friday
- L.O.V.E.
- Momentary Bliss
- Another Round
- Shadow Self
- I Don’t Want To
- Bike
- Pixelated Air