Rentré tard dans la salle, après s’être fait expliquer par une caricature géniale de videur 100% pro, black massif à voix d’outre tombe, les conditions de la soirée (non fumeur dans la salle, et tant mieux), je n’aurais vu que 2 morceaux de Sion, suffisamment pour me faire une opinion (négative) sur ce groupe. Étonnement, ces minots anglais maîtrisent vraiment bien sur scène, le rendu est impeccable, ultra carré, et il faut dire qu’ils bénéficiaient d’un son parfait. Même le chanteur, caricature du chant ado plaintif assurait dans son registre. Cependant, c’était de la soupe, là aussi une vraie caricature de rock radio prépubère, assez proche d’un Kyo en version énergique, avec une voix rendue plus rock grâce au passage à la langue anglais. On remonte donc se cailler dans la rue (pour fumer donc!) histoire de redescendre pour se positionner au mieux pour Oceansize, car il faut dire que la Maroquinerie était bien pleine, une bonne nouvelle pour le groupe qui commence à devenir une référence même ici en France.
Ça fait du bien de voir Oceansize dans ces conditions, leur dernier passage en première partie de Porcupine Tree à l’Elysée Montmartre il y a un an avait été assez pitoyable, sans qu’ils en soient responsable, le groupe avait seulement joué avec un son approximatif sur une scène encombrée par le matériel de la tête d’affiche, et ce devant un public très clairsemé, leur court concert ayant commencé avant l’heure indiquée sur les billets. C’était tout autre chose à la Maroquinerie, outre la salle intimiste et bondée acquise à leur cause, le son était cristallin et le groupe à son aise, nous jouant pendant près de 1h40 leur musique magique.
Le dernier album du groupe fut à l’honneur, le concert commençant par son premier morceau, « Commemorative t-shirt ». L’ambiance immédiatement posée ne retombera pas de tout le concert, les 3 guitares s’entremêlent, reproduisent à merveille les ambiances aériennes des albums, le batteur est impressionnant de justesse, véritable moteur du groupe. Son jeu phénoménal a particulièrement été mis à contribution ce soir-là, la setlist étant axée sur des morceaux bien metal, même si le groupe laissa également de la place à des titres plus calmes, comme « Music for a Nurse » qui a été utilisé pour la pub Orange. Ils alternent entre pistes de leur nouvel album et des deux précédents, tous plutôt longs, et vraiment aucune baisse de régime n’est à signaler, entre les riffs épais et les élans aériens, Mike Vennart posait sa voix sans peine, même si ça reste logiquement l’élément le moins « parfait » du rendu live du groupe, et qu’elle manquait un poil de volume. Peu locace entre les morceaux, il a tout de même sorti quelques vannes dont une pique pas fine sur le groupe précédent, qu’ils n’ont manifestement pas choisi (un truc du genre « i hope you appreciated the gay music played before us »).
Comment résister à l’enchaînement « Catalyst », « Sleeping Dogs And Dead Lions », « Women Who Love Men Who Love Drugs », il y avait de quoi tomber dans une douce rêverie. Quand le groupe sort de scène à la fin de l’océanique « Music for a Nurse », qui se termine en nappes noisy de saturation delayées, on reste hébété et on ne s’attend même pas à ce que le groupe revienne sur scène (je me rapelle que Mike plaisantait sur scène sur le fait que le groupe ne faisait pas de rappel lors de leurs premières tournées) mais ils reviennent tout de même pour 2 morceaux, de quoi nous mettre à genoux. Oceansize comme j’avais envie de les voir un jour, avec un long set maîtrisé de bout en bout, au son parfait, en un mot : exceptionnel.
Commemorative 9/11 T-shirt
Unfamiliar
Remember Where You Are
Trail of Fire
Savant
Catalyst
Sleeping Dogs and Dead Lions
Women Who Love Men Who Love Drugs
A Homage to a Shame
Music for a Nurse
Paper Champion
Ornament / The Last Wrongs
Yep, un concert parfait, si ce n’est que j’aurai bien cassé les dents aux deux abrutis qui discutaient juste derrière moi, comme si le concert était le cadet de leur soucis. Vous avez déjà remarqué comme il y avait toujours ce genre de blaireaux ? Le pire est que lorsqu’on leur fait remarquer, on passe pour des emmerdeurs…
hé shaq, il suffit juste que tu prennes tes deux jambes et que tu bouges de la ou tu es si des mecs parlent derriere toi. Et puis t’es pas a lopera mec, encore heureux que l’on puisse parler (on a deja pas le droit de fumer). Sinon , enorme concert, plus loquace les bonhommes qu’au concert au nouveau casino ya deja une petite année. Pour ma part, j’ai justement bien apprécié la voix sous mixée, faisant la part belle aux guitares et aux melodies…
Ouais, ben moi, j’ai apprécié que la salle soit non fumeur. Franchement, repartir chez soi sans puer la clope froide, c’est appréciable. Sinon, les 2 premières parties, je sais pas qui c’était et je dois avouer que, en toute franchise, ça m’interresse pas des masses même si le bassiste blondinet des seconds m’a fait penser que si il décidait de faire de la bonne musique dans un groupe interressant, il aurait une belle carrière devant lui. Certes, un jeu de scène très stéréotypé, un look travaillé mais le bougre jouait plutôt bien.
Quant à Oceansize, la MEGACLASSE. Et un regret, pas de Frames en vente sur le stand merchandising. Vraiment le seul point noir de leur venue en France, preuve que la soirée a été excellente en leur compagnie.