S’il y a bien un style, selon moi, où quatre titres suffisent à déterminer si on a affaire à du sérieux ou du méprisable, c’est le wakène woll*. Ça tombe bien, ce premier méfait de Wired Desire propose justement quatre titres et fait du wakène woll. Y’en a donc qui ont du flair et savent sortir ce qu’il faut quand il faut. Mais moi aussi j’ai du flair, on me la fait pas et je sais trouver les sorties qu’il faut quand il faut. Et vous aussi vous avez du flair parce que vous lisez cette chronique qui va vous amener à découvrir ce qu’il faut quand il faut, c’est-à-dire ce Barely legal porté par 5 Ecossais fougueux.
Je disais 4 titres mais il faut tout de même préciser que parmi ceux-ci s’est glissé (en 2ème position en plus, histoire de brouiller les pistes) une reprise (« The hard stuff ») du père Thorogood. Excellente version survitaminée, en l’occurrence, et qui s’intègre parfaitement aux compos originales du groupe. Si vous souhaitez avoir une idée du style de rock à l’honneur et fort bien traité, il vous suffira de faire une rapide analyse de la pochette : un cul de sac visiblement malfamé, les contours d’un macchabée probablement mort d’un coma éthylique sévère, pas vraiment une ambiance chemises à fleur. Ça ferait plutôt penser à du « bad boy style », vous ne trouvez pas ? à un bon gros glam rock bien couillu qui ne devrait dignement s’écouter que dans un bar miteux, bière à la main et entouré de pouf blondes aux jeans déchirés. Dans le mille, Emile.
À défaut de laisser totalement pantois, cette entrée en matière particulièrement alléchante a tendance à titiller mon impatience : j’exige un album entier, messieurs ! Et vite.
* ouais en fait ça vaut pour pas mal d’autres styles mais que voulez-vous, fallait bien trouver une phrase d’accroche.
- no one sleeps
- the hard stuff
- damn hard
- ride