Une chouette surprise sans prétention, ce nouvel album de Divinity, groupe dont vous êtes probablement nombreux à ignorer jusqu’à l’existence même.
Le groupe canadien a déjà sorti un premier album, Allegory qui avait à l’époque bénéficié de quelques bons mots par ci par-là.
The Singularity met en avant un death thrash plutôt technique (quand on est canadien, on est canadien) à grand renfort de branlage de manche, breaks, contre-breaks, voire avec quelques solos… Mais loin d’être indigeste, le mélange est au contraire très mélodique, avec quelques synthés qui traînent un peu dans l’esprit d’un Devin Townsend. Il n’y a qu’à entendre les deux premiers vrais (le premier étant une intro) titres de la galette, qui tout en restant violents, affichent des refrains très entraînants.
L’influence DT n’est pas la seule, puisqu’on trouvera aussi régulièrement (quelle surprise) une influence Meshuggah, mais au global s’il y a bien un groupe dont Divinity soit proche c’est bien Darkane, en plus technique et avec un peu (j’ai dit un peu) de metalcore dedans. On retrouve un timbre de voix agressif mais qui sait aussi moduler son propos pour apporter la variété nécessaire. Très peu de voix claires, heureusement, d’autant que les rares passages sur ce mode, ne sont pas tellement satisfaisants (évoquant un peu le chant de Guillaume Bideau comme sur « Embrace the Uncertain »). On pense aussi par moments à du Into Eternity, mais en sévèrement plus burné.
Car soyons clairs, la musique de Divinity est quand même vraiment bien brutale (voir par exemple « Monsters are Real ») globalement même si le groupe ouvre par moments ses chakras mélodiques et ajoute par exemple un peu de piano en ouverture de « Embrace the Uncertain ».
Ce mélange de brutalité et de recherche mélodique empêche à la fois Divinity de s’embourber dans la masse, et rend également ses titres moins monotones.
Un bon album, pas révolutionnaire pour deux sous, mais très efficace.
- abiogenesis
- beg to consume
- lay in the bed you’ve made
- emergent
- transformation
- monsters are real
- embrace the uncertain
- formless dimension
- approching the singularity