Entrails – The tomb awaits

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Style: Death (old) EntombedienAnnee de sortie: 2011Label: F.D.A. Rekotz

Mimétisme : reproduction machinale de gestes ou d’attitudes.

Inspiration : influence exercée sur une œuvre littéraire ou artistique.

Entombed, Left hand path : album mythique qui a exercé une influence sur des œuvres artistiques qui ont conduit certains groupes à pratiquer une reproduction machinale de riffs et d’artwork.

The tomb awaits, deuxième album des Suédois d’Entrails, est-il concerné par ce paragraphe liminaire ? Oui et non (ménageons le suspense). Dans une première partie, je développerai les arguments du « oui », dans une seconde partie les arguments du « non » et, en conclusion, je conclurai par une synthèse synthétique.

I/ attends mais grave oui bordel :

Le pays d’origine, le logo, la pochette, le son. Ils sont Suédois, on a un chemin qui passe au-dessus d’un précipice dans lequel on n’a pas vraiment envie de tomber (oui je sais on a rarement envie de tomber dans un précipice sauf quand on écoute les débats de la présidentielle), on a des lettres gothiques grasses et morbides, le cuistot Dan Swano est derrière les manettes et il ne propose pas des frites allégées.

II/ ouais nan mais en fait :

La structure, le riffing. Malgré le fait que le premier riff d’« Unleashed wrath » ressemble fortement au premier riff de « Left hand path », il faut bien admettre qu’Entrails se démarquent (très) légèrement de leurs maîtres par une touche heavy thrash melodeath (c’est très net sur « Undead », un peu plus subtil sur « Unspeakable obscenities ») pour se rapprocher alors d’autres compatriotes : Evocation. Les vocaux sont plus profonds, moins rugueux et plus fondus dans la musique.

Est-ce que ça justifie réellement cette deuxième partie de la dissertation ? Je n’en suis moi-même qu’à moitié convaincu ; j’aurais pu faire un plan encore plus classique :

« I/ c’est complètement Left hand pathien » (le groupe l’affirme lui-même : ils ne viennent pas apporter quelque chose de nouveau et s’inscrivent dans la lignée de ce que faisait le death suédois à son apogée), « II/ mais c’est bon donc on prend ».

Éternel étalon, la qualité de composition : le correct (« Remains in red ») côtoie l’excellent (la quasi totalité de l’album) voire le quasi classique du genre (« Total death », « To live is to rot »). La production puissante et claire sert à merveille le sens du riff qui groove (le direct « Crawling death ») et fait mouche au point parfois de faire regretter l’absence de kro dans le frigo.

Un an après Tales of the morgue, le clou est bel et bien enfoncé par cette bande d’élèves qui ne peuvent que faire la fierté de leurs profs.

 

http://www.youtube.com/watch?v=5dIhOdvDZng

 

1/ The Tomb Awaits

2/ Unleashed Wrath

3/ Crawling Death

4/ Eaten by the Dead

5/ To Live Is to Rot

6/ Undead

7/ The Slithering Below

8/ End of All Existence

9/ Collection of Cracked Heads

10/ Remains in Red

11/ Total Death

12/ Unspeakable Obscenities

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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