Avec deux premiers albums nommés Freak (2017) et Unstable (2021), il est facile pour l’amateur de néo metal de savoir quelle est la première influence de Tetrarch. Oui, le quartet floridien assume complètement son amour pour le groupe au R à l’envers, un amour qui saute une fois de plus aux oreilles sur ce troisième album.
C’est simple, The Ugly Side of Me aurait très bien pu sortir au début des années 2000 qu’il serait peut-être passé inaperçu, la faute à la très forte proximité des mélodies distillées avec celles de Korn. Il ne faut pas attendre bien longtemps pour le réaliser car dès l’entame d' »Anything Like Myself », on est totalement dans le bain entre ses gros riffs saccadés avec basse en avant, ses effets de guitare caractéristiques et donc ces mélodies comme issues de chutes d’Issues.
Un sentiment de copie conforme qui s’atténue cependant grâce à un enrobage disons un peu plus moderne presque indus (« Live Not Fantasize » à la rythmique saccadée évoquant Static-X). Pour le coup, certaines des atmosphères évoquent le Linkin Park des débuts (« Cold » par exemple), renforcées par le timbre vocal de Josh Fore qui se trouve curieusement à mi-chemin de celui de Chester Bennington et de Jonathan Davis.
En dépit d’un très fort sentiment de déjà-entendu, il faut avouer que la plupart de ces dix titres se révèlent catchy et complètement conformes à l’idée qu’on se fait du style. D’où une impression finale mitigée, les nostalgiques de la « grande époque » seront ravis, celles et ceux trop jeunes pour l’avoir connue pourraient être agréablement surpris tandis que les réfractaires ou déçus du style (plus si « nouveau ») n’y adhèreront pas. Choisissez votre camp.
- Anything Like Myself
- Never Again (Parasite)
- Life Not Fantasize
- Erase
- The Only Thing I’ve Got
- Best of Luck
- Crawl
- Cold
- Headspace
- The Ugly Side of Me
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