Je dis non.
Si la technique a toujours été pour ma part un élément de fascination dans la musique contemporaine, il s’agit avant tout et surtout qu’elle serve la musique. Et à l’écoute de Sleep Terror, mon sang prend de la température et ma tête réclame de l’aspirine, au sens propre du terme. Pas (seulement) parce que cet album dans son ensemble est d’une médiocrité sans égale, mais surtout parceque je trouve qu’un talent comme celui de Luke Jaeger, unique guitariste et compositeur du projet, mériterait un autre sort.
Je vais donc composer cette chronique dans les tons nuancés qui créent cette « chose » pour laquelle certains vont jusqu’à s’agenouiller par « admiration »…
La musicalité de Luke Jaeger est irréprochable. Plus de précision, c’est du midi. Le jeune homme joue avec puissance et propreté une musique techniquement époustouflante, véloce, et singulière.
Sleep Terror, c’est un peu du sous-Necrophagist boosté aux breaks que d’aucuns appelleraient « jazzy/funky/sucky/chaispaskoiky », qui prennent ici la place des interminables soli des allemands. Nous avons donc une sorte de death metal instrumental, baignant dans une noire constamment à 240, beaucoup de soli et de breaks qui se veulent originaux et amusants mais ne le sont pas pour un sou, et une batterie mécanique, bête et trop peu recherchée.
Alors voilà, sans chercher la fine plume et la chronique acerbe, aux lamentables tournures prétentieuses, nous avons affaire à 15 titres plats et horriblement fades, et paradoxalement gros et superbement interprétés, mais qui n’ont pour ainsi dire AUCUNE utilité. J’entends un potentiel époustouflant (ce riff principal de « Ascetic Meditation »…), j’entends de superbes idées (la fin de « Tables Turned Crimson » et cette énormissime rythmique), j’entends une musicalité hors-pair (« Androgynous Charade », « Somnambulist Pedophile »), j’entends un gros son (« Ginsu Frenzy »), mais je n’écouterai plus cet album.
Faites le test qui m’a fait douter de la capacité de composition (des titres ne dépassant pas les 2 minutes, je me méfie…): passez l’album dans votre lecteur mp3 favori. Laissez couler deux secondes chaque début de morceau, et puis passez au suivant. Surprise! C’est tout kif kif pareil!
Mesdames et messieurs ceci se rapproche plus d’un coup de geule que d’une chronique. Cet « album » est un ramassi de talent instrumental gâché par une composition monotone et stérile, faisant l’apologie d’une affreuse vélocité et d’une impotence fonctionnelle marquée du lobe frontal.
Je ne brûlerai pas cet objet et ne mettrai pas la note la plus basse simplement parcequ’on ne peut pas ne pas être impressionné par le niveau technique de ce guitariste.
Jetez-lui quand même une pierre à la figure si vous le croisez un jour dans la rue. Il le mérite.
- overture
- vague sentiments unveil
- amaxophobia
- somnambulistic pedophile
- probing tranquility
- diurnal enuresis
- ginsu frenzy
- hypersomnia rationale
- autoerotic spy
- void
- androgynous charade
- dysrhythmic vexation
- tables turned crimson
- hypogogic qualm
- ascetic meditation
On sent l’amateur du groupe ;) .Bon moi je dirais pas que cet album est franchement mauvais y a quelques trucs pas mal,ça ne vaut en aucun cas ce qu’il y avait sur les démos,le fait qu’il ait sorti l’album en toute hate alors que c’était à la base une démo joue pas mal,et on sent aussi le côté lacunaire d’avoir utiliser des pads pour la rythm,dans d’autres circontsnaces et d’autres genres ça serait mieux passer mais pas là,bref pas excécrable mais surtout capable de beaucoup mieux,je pense que le prochain mettra tout le monde d’accord enfin j’espère !