Parmi les groupes reformés pour le fric ou pour se rappeler leurs jeunes années, Brutal Truth est une des exceptions majeures car leur principal motivation fut de jouer pour les potes. EyeHateGod, en l’occurrence, avait besoin d’un peu de thune pour sortir de prison, et de la mouise d’une manière générale, donc les quatre Brutal Truth se sont empressés de venir jouer sur une compilation.
Après s’être retrouvé, nos grindeux ont redécouvert le plaisir de jouer ensemble. Pas de bol pour le guitariste, cloué à la maison par des obligations familiale, il est remplacé par Eric Burke de Sulaco (et Lethargy, Blatant Crap Taste), surement trop content de faire partie d’un groupe qui l’a influencé étant jeune.
Evolution through revolution arrive donc avec du sang frais, pour ne pas trahir son titre, mais ne s’éloigne pas trop non plus des sentiers battus par les disques précédents. Ce nouveau disque de Brutal Truth n’est cependant pas un joli objet vintage mais une pièce de plus dans la collection de ce groupe de grind atypique qui partage avec Cephalic Carnage cet amour de la beuh au lieu du porno, du gore mais n’en oublie pas pour autant les revendications politiques. On peut ne rien comprendre à ce que raconte Kevin Sharp mais lui ne dit jamais n’importe quoi.
Pas aussi complexe que le death/grind des gars du Colorado, Brutal Truth continue d’aimer expérimenter avec ses instruments et de foncer avec l’énergie d’un groupe qui aurait vingt ans de moins. De quoi faire passer le dernier Agoraphobic Nosebleed pour du Candlemass et inquiéter Kill the Client. Riffs décalés façon Sulaco, batterie constamment défoncée, hurlements de décérébré possédé, rien que ça. Le Brutal Truth nouveau est toujours aussi bon que l’ancien et promet beaucoup pour la suite.
- sugardaddy
- turmoil
- daydreamer
- on the hunt
- fist in mouth
- get a therapist… spare the world
- war is good
- evolution through revolution
- powder burn
- attack dog
- branded
- detached
- global good guy
- humpty finance
- semi-automatic carnation
- itch
- afterworld
- lifer
- bob dylan wrote propaganda songs
- grind fidelity
La continuité de Sounds Of The Animal Kingdom avec une prod beaucoup plus clean. Et comme Sounds à l’époque ce nouvel album demande beaucoup d’écoutes et d’efforts pour être pleinement assimilé. Ne pas s’attendre à un truc qui vous caresse dans le sens du poil. Les fans des 2 premiers albums vont continuer de faire la gueule.
Contrairement à ce que dit l’ami BEBER, je ne fais aucunement la gueule en écoutant cette galette que j’ai trouvé bizarrement d’une accroche assez immédiate pour du BT! Et pourtant je suis toujours aussi fan de leur NEED TO CONTROL…
globalement, tuerie. Quelques écarts de compos, enfin quelques longueurs, probablement l’album le moins étonnant de leur part (logique en un sens, le grind a évolué entre autres par eux, 10 ans plus tard, les « standards » changent, les groupes ayant emprunté, puis prolongé, les voies prises à l’époque par BT aussi), mais ces « défauts » sont rattrapés par une énergie monumentale.
j’adore.
Même si ma tarte de l’année côté « groupe historique de grind », malgré le
divin Napalm Death, reste le Agoraphobic Nosebleed