Concert serré: 5 groupes et des portes qui ouvrent à 19h. Finalement, je rentre dans la salle et les lumières s’allument. J’ai manqué The Ghost of a Smile.
Changement de plateau rapide. C’est à Madame de Montespan de prendre place. Rien de bien palpitant dans le set. Un chanteur qui en fait des tonnes et qui ne touche pas. Leur screamo à intonations convergiennes n’a pas su attirer mon attention; et les quelques plans qui l’ont fait étaient à chaque fois trop courts. Attendons de voir l’évolution, laissons leur le temps.
Time To Burn a ensuite pris possession de l’espace B, et de quelle façon! L’intention y est et est communicative. Quel plaisir ce sourire gravé sur le visage de Sébastien. Le son est nickel, le chant aussi. Le batteur est toujours aussi excellent. Les titres en live déboîtent toujours autant et les nouvelles sont de véritables bombes. Je suis impatient d’écouter is.land, leur nouvel album à venir. L’influence d’un Breach est toujours aussi palpable mais l’efficacité et la classe sont telles que tout est véritablement pardonnable.
Venons-en maintenant à Year of No Light. Les bordelais étaient en terrain conquis ce soir. Leur sludge sauce shoegaze nous a tous ravi. Les vidéos live assez décevantes que j’avais pu voir sur Internet se sont heureusement vues infirmées.
Les deux JCM800 m’ont fait plaisir bien que les distos soient peut-être un peu trop poussées pour être vraiment adaptées. Quoiqu’il en soit leur batteur m’a bien amusé en réussissant à tapper partout comme il le faisait tout en réussissant à remettre ses lunettes qui glissaient toutes les 15 secondes.
Les cinq de Bordeaux ont joué en dernier ce soir, chose qui m’a étonné. En effet ce sont les tant attendus canadiens de Nadja qui les ont précédés. Cette date d’Aidan Baker et de Leah était inespérée. Depuis que mes oreilles se sont posées sur Truth becomes Death et sur leurs précédents opus, je nourrissais l’espoir de voir le duo sur scène, sans trop y croire.
Je dois admettre que je m’attendais à me prendre une claque; une bonne fessée déculottée comme elle se faisait d’antan à l’école. Je me voyais déjà emporté par le souffle de la basse, transpercé par les notes aigues en train de surnager dans un océan de bruit sourd… D’autant plus que pronostiquant par rapport au disque live Trembled sorti en 2006 je pouvais considérer mes espoirs fondés. Mais rien de tout ça.
Je m’attendais à une tempête cosmique, je pensais assister à la grand messe du drone/doom/dream… Mais il ne s’est rien passé. La prestation était inhabitée, le son n’y était pas… Aidan Baker n’avait vraisemblablement pas eu le temps de faire des soundchecks dignes de ce nom. Résultat: tout le début du set des canadiens a eu une puissance bridée avec une voix inaudible. Les trifouillages exaspérants à la console n’ont rien arrangé, ni la puissance, ni le son. Merci quand même à celui qui trouva le bouton qui libéra enfin le son (bien qu’encore trop faible pour moi).
Le charme n’a pas agit. J’assistais impuissant à l’une de mes plus grandes déceptions de concert, faute encore une fois à des problèmes techniques mais là surtout, il me semble, à des manquements humains. Malgré tout ce merdier technique j’ai tenté de m’immerger… et je commençai tant bien que mal à sombrer doucement lorsque le set s’arrêta…
TROP COURT! TROP COURT! TROP COURT!!!!!!! TROP COURT!!!!!!!!! NON! NON! NON!
Je m’attendais à repartir l’esprit chamboulé… je suis finalement rentré de la déception plein les poches. J’ai passé une bonne soirée certes mais j’étais et je suis toujours déception. Le set de Nadja a été gaché et a tout gaché. Trop court, totalement déservi par l’orga et un ingé son sans oreilles et/ou sans connaissances du matos de la salle.
La prochaine fois mettez moins de groupes et des sets plus longs surtout pour recevoir cenvenablement des groupes comme Nadja qui ne viennent pas souvent par chez nous et qui réclament une immersion prolongée, surtout que ce duo le mérite amplement.
PS : d’autres personnes n’ont pas été affectées par les ennuis techniques et se sont pris la claque que je pensais me prendre. Comment ont-ils fait? Au voleur!!!
ben il fallait juste un joint ^^
Aidan Baker par email m’a lui-même dit que ce concert de Nadja était un « lousy show »…