Bullet – Bite the Bullet

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Style: hard rockAnnee de sortie: 2008Label: Black Lodge

Ah évidemment, ça ne loupe jamais, dès qu’un groupe « explose », on a toute une tripotée de suiveurs qui débarquent histoire de surfer sur la vague. Airbourne a récemment secoué les fans des papys du hard rock australien, il était donc inévitable qu’une maison de disques nous propose son petit poulain, en l’occurrence Bullet.
Facile comme raisonnement. Sauf que là, il ne s’agit pas vraiment de nouveaux venus puisque Bite the bullet est quand même le 2ème album du groupe. Une démo en 2003, un Heading for the top en 2006, vous avouerez qu’il relèverait de la mauvaise foi d’affirmer qu’ils se frayent dans la brèche du revival actuel. Et puis, pour être tout à fait honnête, ils ne boxent vraiment pas dans la même catégorie que Airbourne. On va dire, pour faire vite, que c’est un peu plus « viril », un peu plus heavy, un peu plus Acceptien (« Nailed to the ground » ; « Rock us tonight »). Ce qui n’est finalement pas très étonnant lorsqu’on regarde de plus près qui se cache derrière Bullet, à savoir une majorité de membres de groupes de thrash ou de grind suédois de notoriété relative. L’exercice, sans être fort courant, n’est pas aussi rare qu’une banque à la santé financière solide ; je pense par exemple à Chrome Division avec d’anciens membres de groupes de black. Et malheureusement la qualité est aléatoirement présente.
Pour apprécier cet album, il est par exemple d’abord impératif de parvenir à se faire à la voix. Une sorte de Brian Johnson (AC/DC) période Back in black qui se tordrait la burne un peu plus que d’habitude, si vous voyez ce que je veux dire. Ça n’est bien évidemment pas insupportable et puis ça correspond parfaitement au style musical pratiqué. Mais je dois dire qu’à la longue, c’est un poil too much. Mais admettons qu’on passe outre. Musicalement ça vaut quoi ?
Eh bien musicalement c’est pas mauvais. C’est même pas mal. Ça respecte bien le cahier des charges qui permet de recevoir le tampon « bon ptit hard rock burné pour true wakène wolleur ». Les riffs sont dans l’ensemble plutôt sympas, rapidement mémorisables (bon ok c’est un peu le style qui veut ça) et font taper du pied. Les soli, sans être transcendants, donnent une dimension heavy pas désagréable. Le tout tient bien la route (66 of course), on ne se retrouve pas avec 2 bombes et 9 titres de remplissage, même si certains morceaux sortent un peu du lot (un « Dusk til dawn » bien groovy ; un « The rebels return » ; « Rock n roll remedy »). Un album sacrément taillé live (le chanteur nous la joue par exemple « Jean-Michel avec-moi-public » sur plusieurs titres ; et je vois bien le groupe entrer sur scène avec en fond musical l’instrumental « City of sins »).
Recommandable.

  1. pay the price
  2. roadking
  3. bite the bullet
  4. dusk til dawn
  5. nailed to the ground
  6. city of sins
  7. waste my time
  8. rock n roll remedy
  9. rock us tonight
  10. wheels keep on turning
  11. the rebels return

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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