Formation italienne (basée à Rome) active depuis une grosse dizaine d’années, L’Ira Del Baccano aura pourtant connu une période plus ou moins creuse ces six dernières années, n’ayant que sorti une réédition de leur premier album Si Non Sedes Is en 2018 puis un live l’année suivante. Le groupe romain fait donc son vrai retour avec ce Cosmic Evoked Potentials, nouvel album enregistré live dans un vieux manoir. Un lieu qui a apparemment fortement inspiré le groupe puisque ce nouvel album dégage des inspirations plutôt ouvertes ainsi qu’une belle puissance sonore.
Autrefois plus axé sur les progressions, L’Ira Del Baccano ajoute à ses compos 100% instrumentales de fortes doses de psychédélisme, s’exprimant par de nombreuses envolées de notes et autres bruitages synthétiques planants dès l’ouverture « The Strange Dream Of My Old Sun », stoner doom à l’atmosphère instantanément captivante. Un pouvoir hypnotique qui ne s’évaporera pas avec « Genziana (Improvisation 42)* », titre qui aurait pu être sans queue ni tête vu son nom, or le trip est une nouvelle fois immersif entre ses riffs space rock, ses nuances post-rock (dans l’esprit de Yawning Man) et ses mouvements plus groovy.
Après ces deux premiers titres fleuves, le groupe en propose trois autres plus concentrés mais toujours oscillant entre fuzz grassouillet (« The Electric Resolution »), atmosphères célestes (« Cosmic Evoked Potentials ») et même ambient/post-rock avec la courte conclusion « Eclipse Omega ». Bref, une sorte d’odyssée sonique aux multiples péripéties qui devrait conquérir les amateurs d’Hawkwind et de rêves éveillés.
- The Strange Dream Of My Old Sun
- Genziana (Improvisation 42)*
- The Electric Resolution
- Cosmic Evoked Potentials
- Eclipse Omega
