Alors que l’aventure Come prend fin en 1998 après quatre albums (Eleven : Eleven (1992), Don’t ask, don’t tell (1994), Near-life experience (1996), et Gently down the stream (1998)), Thalia Zedek est loin de vouloir raccrocher sa guitare et décide donc d’entamer une carrière solo.
Dès le premier album (Been here and gone (2001)), la demoiselle opte pour une approche nettement plus folk que par le passé (même si le côté indie rock un chouia noisy n’est pas totalement abandonné), et n’hésite pas à agrémenter ses compositions de violon, piano, trompette, ou encore de glockenspiel.
Après un deuxième album (Trust not those in whom without some touch of madness), un live (Hell is in hello, limité à 2000 exemplaires), et quelques EP’s (You’re a big girl now, The nature of drones), la chanteuse guitariste a fait son retour discographique l’année dernière, avec Liars and prayers.
Durant un petit peu moins d’une heure, on se laisse donc embarquer dans l’univers de la demoiselle au gré de compositions variées, très bien construites et qui oscillent entre l’indie-rock et le folk. Comme sur les albums précédents, les morceaux sont souvent agrémentés de nombreux instruments, tels que piano, trompette, ou violon, qui se marient à merveille avec le timbre de voix si particulier de Thalia.
A l’instar des deux premiers albums, on se retrouve donc avec des compositions fouillées, aux tempos variables et qui sont clairement marquées par une ambiance mélancolique. Si les arrangements ne sont pas étrangers à cette atmosphère, il faut aussi dire que la voix fatiguée et désabusée de Thalia y contribue énormément. En même temps, c’est aussi cette voix qui pourrait en rebuter plus d’un, donc je vous conseille vivement d’aller jeter une oreille aux morceaux disponibles sur myspace, histoire de vous faire une petite idée quant à ce qui vous attend.
Variés sans jamais être gonflants (quoi que des fois un brin longuets sur la fin), les onze titres présents sur cette galette risquent vite de vous trotter dans la tête du matin au soir. Qu’il s’agisse de morceaux catchy (Do you remember, We don’t go, Come undone, Lower Allston, Body memory), plus intimistes (Circa the end, Wind, Stars, Green and blue), voire un poil plus nerveux (Next exit, Begin to exhume), il y en a vraiment pour tous les goûts, et toutes les humeurs.
En plus d’être facile d’accès (hormis la voix qui – comme je l’ai déjà mentionné – peut surprendre aux premiers abords), cet album tient aussi la route sur la longueur, car même après de nombreuses semaines d’écoute, je prends toujours autant de plaisir à le glisser dans ma chaîne hi-fi.
Une fois de plus, Thalia démontre sans problème ses capacités de songwriter à travers ces onze nouveaux titres et nous offre donc un troisième opus de qualité, comme à son habitude.
Liars and prayers s’avère donc être un excellent cru que je ne saurais trop vous conseiller, et qui risque certainement de faire de nouveaux adeptes.
D’ailleurs, pour les plus curieux d’entre vous, je vous recommande vivement de jeter une oreille aux deux premiers albums de Come (le reste vaut aussi le détour) car, au cas où vous ne connaîtriez pas encore cette formation, vous risquez de passer à côté de ce que j’estime être deux disques indispensables, pour tout amateur d’indie rock qui se respecte.
- next exit
- lower allston
- do you remember
- we don’t go
- body memory
- wind
- circa the end
- come undone
- green and blue
- stars
- begin to exhume