L’équivalent musical du dessin animé Bip Bip et le Coyote est de retour et cette fois ils ont amené une copine et des chansons plus longues avec eux.
Auparavant connu pour avoir prétendu au trône du groupe avec le plus grand nombre de chansons avec Altered states of America, Agoraphobic Nosebleed réduit aujourd’hui la mesure et s’arrête à treize chansons. Chansons et pas plages. La différence est de taille puisque parfois les morceaux se superposaient les uns aux autres pour ne former qu’un ou se perdre dans une masse de hurlements, de riffs décousus et d’explosions de boite à rythme qui n’avait pas demandé à être autant torturée.
Si les morceaux d’Agoraphobic Nosebleed atteignent maintenant trois minutes, ils s’arrêtent parfois encore à un traditionnel cinquante-neuf secondes. On ne perd pas les bonnes vieilles habitudes.
A côté de Jay Randall,nous trouvons également aujourd’hui une prénommé Kat dont les hurlements de hyène dopée au stéroïdes extraits d’un corps pourtant bien frêle le complète à merveille.
Ensuite, qu’en est-il des riffs ? On parle de Scott Hull tout de même, la machine à riff de Pig Destroyer et le producteur émérite d’un bon tiers de ce que sort Relapse Record. L’homme est-il capable de décevoir ? Peut être mais pas ici. Très thrash, les guitares vrombissent et expurgent des riffs dignes du vitriol répandu par les deux hurleurs. La basse se fait même entendre par moment pour donner plus de relief à tout cela.
Reste donc à asséner le coup final : la boite à rythme ne va plus aussi vite. Oui, je sais ce que vous pensez, c’est une honte ! C’est une infamie ! Que vais-je devenir sans ma dose de grind dosé au speed core ? Et bien vous irez surement voir ailleurs car je suis très heureux avec la nouvelle version d’Agoraphobic Nosebleed. Moins sludge que certains des titres entendus sur les divers splits sortis de-ci, de-là, depuis Altered States …, AnB semble cependant être revenu du rythme effréné et grotesque des disques précédents pour se tourner vers des variations presque humaines rappelant un peu les titres du split The Poacher Diaries partagé avec Converge. Le groupe se décidera-t-il à partir enfin sur les routes ?
Peu importe de toute manière, le Agoraphobic Nosebleed nouveau est tout aussi frais, dangereux et dédié à tous les sociopathes de la planète que l’ancien et bien plus encore. Sûrement leur meilleur album depuis Frozen Corpes Stuffed with Dope.
- timelord zero (chronovore)
- agorapocalypse now
- timelord one (loneliness of the long distance drug runner)
- dick to mouth resuscitation
- moral distorsion
- moral distorsion
- hung from the rising sun
- first national stem cell and clone
- question of integrity
- timelord two (paradoxical reaction)
- trauma queen
- white on white crime
- druggernaut jug fuck
- ex-cop
- flamingo snuff
kat c’est pas la chanteuse de salomé par hazard?
Si, c’est cela.
13 titres seulement? C’est un single? :o
ça ne va plus à 600bpm? Mais où va-t-on?? :) Me réjouis d’écouter ça
Je suis moins emballé que je l’étais pour Frozen Corpse par ex. mais c’est l’orientation plus thrash voir grind-hardcore et moins « cyber » (je me comprends) qui me déstabilise sûrement. Laissons le temps faire son travail.