LANDMVRKS est un nom que vous avez certainement dû voir ces dernières années de plus en plus haut et de plus en plus gros sur les affiches des gros festivals. Les marseillais sont même apparemment devenus le second groupe français estampillé « metal » le plus écouté au monde (derrière Gojira). Une ascension continue pour le quintet qui sort avec The Darkest Place I’ve Ever Been son quatrième album. Un album à la thématique conceptuelle traitant d’un personnage plongeant progressivement vers l’enfer tout en connaissant une transformation physique et psychologique. Un sujet mis en musique via une sorte d’extension de leur metal/hardcore moderne, contenant ici de nombreux éléments annexes ayant de quoi surprendre !
En effet, il s’agit là de la sortie la plus ouverte de LANDMVRKS, le groupe incluant des variations parfois inattendues dans un seul et même titre. Ainsi, si le morceau-titre d’ouverture débute tout en retenue du côté du hardcore mélodique, l’explosion de blastbeats suivi de riffs carrément hardcore avec même un peu de growl et des mélodies viennent par la suite. Autant dire que le panel des marseillais est très étendu. Et cela n’est que le début puisque « Creature » viendra balancer une intro complètement hip-hop (en français, qui n’est pas qu’une incartade puisque l’on retrouvera à nouveau cette influence mise en avant sur « Blood Red » et « Sombre 16 ») avant de soudain trancher tout ça avec une belle agressivité puis un chorus plus fédérateur.
Vous l’aurez compris, on passe par bien des émotions avec LANDMVRKS, jouant entre nerfs et mélodies un brin téléphonées mais au gros pouvoir d’accroche, par exemple « Blood Red » ou « A Line In The Dust » (où l’on retrouve le chanteur de While She Sleeps Mat Welsh). Des titres denses mais à mon goût un poil plombés par le côté « trop facile » des refrains. On pourra aussi leur reprocher la copie carbone de Linkin Park de « The Great Unknown », c’est beau d’avoir des influences mais au point de sortir de ses schémas habituels pour un rendu aussi clichesque, c’est bien dommage.
Heureusement, le groupe aura mieux à offrir avec « Deep Inferno » et surtout « Requiem », deux titres bien tendus et carrément du côté du black/death pour le second. La conclusion « Funeral » vient calmer les choses après ces titres virulents, jouant là la carte de l’émotion.
Vous l’aurez compris, LANDMVRKS a plus que jamais ouvert son champ sur ce nouvel album. Beaucoup de puissance, pas mal de sensibilité mais aussi un léger manque de liant et peu trop de refrains calibrés à déplorer (ce qui ne dérangera néanmoins pas trop son écoute globale au final). Comme une réponse française aux cadors du metalcore moderne que sont Architects, Bad Omens ou encore Spiritbox, les marseillais peuvent poursuivre sereinement leur ascension.
- The Darkest Place I’ve Ever Been
- Creature
- A Line In The Dust
- Blood Red
- Sulfur
- Sombre 16
- The Great Unknown
- La valse du Temps
- Deep Inferno
- Requiem
- Funeral