Oh bonneu mèreu, là, y’a du lourd. Des Suédois au patronyme un peu à la con, sans doute inspiré d’un album de Kiss. Un logo qui fleure bon les clichés heavy rock des 80’s. Un dénommé Rob Amour à la guitare – bon, pourquoi pas. Un certain Joey Renard à la basse – à la rigueur, on en a vu d’autres. Nils Molin au chant – là, rien à dire, ne cherchons pas la petite bête. Mais, tout de même, George Œuf à la batterie…
Comment voulez-vous que j’aborde pareil groupe au moment de le chroniquer ? Ben en me basant sur la musique, pardi ! Et là, bonjour les sous-traitants de Demeco, parce que ça déménage grave sa reum. La bonne vieille claquasse en pleine tronche.
On assiste à un putain de festival de titres de tueurs à la sauce Skid row/Warrant.
Comment, au bout de 2 ans d’existence, avec des gueules à sortir à peine de l’épreuve de maths du brevet, ces mecs peuvent-ils sortir un album rempli jusqu’à la gueule de hits ?
Non parce que les riffs de malades pleuvent comme les aiguilles dans les centres de vaccination de la grippe A.
Et si ça n’était que ça, mais non, faut en plus que le soliste Rob Amour ait vécu son enfance près de Tchernobyl. Du coup, ses 15 doigts de 30 cm se baladent avec insolence sur le manche (« Monkey wants, monkey needs » , « Take me down », et … et quasiment le reste de l’album).
Je ne peux passer sous silence, par souci d’honnêteté, le faux pas que constitue la balade mielleuse « Far away ». On sent qu’à leur âge, ils doivent tenter de séduire des jeunes filles en fleur à la mèche frivole et habillées par Zadig et Voltaire. Pour le prochain album, et quelques centaines de capotes plus tard, les types comprendront, à n’en pas douter, que pour tirer backstage de la pouf arborant alcooliquement une jupe en jean au niveau des amygdales, faut faire péter la bad guy attitude.
Bad guy attitude qu’ils taquinent déjà quand même sur des brûlots comme « Adrenaline », « The devil’s shake » ou… ou quasiment le reste de l’album.
On appréciera d’autant plus ce Bring the thunder que le groupe a décidé de ne pas plomber la qualité de composition en engageant un chanteur médiocre. Pas même un bon chanteur. Un tueur. Sebastian Bach avec encore moins de poils sur le torse (ouais je sais c’est impossible mais c’est pour faire comprendre que le jeune homme gagnera à bourboniser ses cordes vocales, fantaisie littéraire de chroniqueur mal payé).
Ce premier album ne constitue pas un chef d’œuvre mais c’est tout de même l’un des albums du genre de l’année et…et de quasiment les 12 derniers mois.
- bring the thunder
- catch the night
- lights out (in candyland)
- far away
- top of the line
- monkey wants, monkey needs
- adrenaline
- take me down
- the devil’s shake
- higher n’ higher
- sail away (bonus track)
Très bonne chro Darky comme d’hab et ca donne carrément envie, il m’a juste suffit de lire le nom Skid row et que le chanteur serait du niveau d’un Bach en fait ;-).J’ai hâte de tester ca.
merci! j’attends ton retour sur la musique !
Excellente chronique ponctué d’humour, j’adore !
Ayant découvert Skid Row et ayant vraiment apprécié… je ne peux que faire la découverte de ce groupe. ;p
Retour un peu tardif héhé Mais maintenant que je le connais bien, je dirais que c’est du très bon sleaze rock et effectivement, quel putain de bon chanteur ! Et les musiciens sont pas en reste, dont le soliste (le solo de lights out, yummy !) L’album est assez solide, il passe bien l’épreuve du temps et possède une pêche communicative, bref indispensable pour les amateurs du genre.
Je viens de voir qu’ils ont sorti un nouvel album en avril ! Tu l’as écouté Darkanti ?
une seule écoute au compteur, pour l’instant ; il va falloir être plus attentif, c’est moins direct et « foufou », si ça vaut le coup, la chronique suivra ;) !
et merci pour le retour !