Amyl & the Sniffers – Cartoon Darkness

Pas de commentaires      209
Style: Punk RockAnnee de sortie: 2024Label: Rough Trade Records

Chronique un peu tardive pour un album qui m’a pourtant accompagné une bonne partie du mois d’octobre dernier.

On se rappelle de la bonne branlée infligée par Amyl & the Sniffers avec sa précédente livraison, l’excellent Comfort to Me (et sa pochette immondissime).

On avait donc de bonnes raisons d’attendre la nouvelle cargaison d’ogives punk-rock des australiens avec une certaine impatience. La pochette de Cartoon Darkness donnait déjà le ton, et si l’on en doutait encore, on comprend très vite à l’écoute du disque, que Amy Taylor et sa bande n’ont aucune intention de révolutionner la musique et de proposer autre chose qu’une bonne tranche de fun avec une énergie et une bonne humeur communicatives tout en modifiant un peu leur formule et en apportant quelques nouveautés.

Notamment avec une approche un peu moins punk et nerveuse (même s’il reste des passages bien secs et virulents ne serait-ce qu’avec « It’s Mine », 1 min 37 de baston), et un côté rock n’roll voire hard rock un peu plus prononcés qui peuvent surprendre, à l’image de ces solos de guitare un peu déjantés sur « Motorbike Song », ou de ces passages presque rock à papa sur « Bailing on Me », qui n’ont pas manqué de me décontenancer aux premières écoutes. Une facette du groupe qui s’additionne à celle qu’on connaissait déjà : ce côté plouc du bush un peu vulgaire renforcé par la voix parfois niaiseuse de Amy, comme sur « Tiny Bikini » où elle minaude de façon assez dégueulasse il faut bien le dire. Et bizarrement, malgré tout cela (ou peut-être finalement justement grâce à tout cela ?), après quelques écoutes on rend très vite les armes pour se retrouver à taper du pied furieusement et à se dire que cette Amy Taylor est tout de même un sacré personnage avec une identité bien à elle, et un charisme hors du commun. Avec cette excentricité qui lui va à ravir et fait partie de son charme, impossible de ne pas arriver à la conclusion que cette nana a clairement du chien!

Et la capacité du groupe à écrire des chansons super accrocheuses, dans des registres variés en faisant parfois coexister des éléments de prime abord improbables et qui ne devraient pas forcément coexister (mention spéciale à « U Should not Be Doing that » et son riff très RATMien qui vient copuler avec un saxophone déjanté et des crécelles, mais on pourrait aussi parler de la guimbarde – on n’est pas australien pour rien- de « Me and the Girls », titre qui cloture de façon très abrupte l’album) est tout de même assez remarquable.

Au final c’est plutôt simple : l’album compte 13 titres qui sont autant de tubes qui vous pénétreront dans la tête très vite et s’y logeront pour un bon moment, y compris sur « Big Dreams » quasi ballade qui montre s’il en était besoin que Amy sait aussi chanter dans un registre plus posé.

Les australiens commencent à pas mal cartonner un peu partout (au point de jouer à guichets fermés à l’Olympia le 27 novembre) et à jouir d’une aura qui ne fait que gagner en importance et en nombre d’initiés, et il ne fait aucun doute que sur la foi de cette nouvelle dinguerie d’album, c’est diablement mérité.

Tracklist :
01 – Jerkin’
02 – Chewing Gum
03 – Tiny Bikini
04 – Big Dreams
05 – It’s Mine
06 – Motorbike Song
07 – Doing in Me Head
08 – Pigs
09 – Bailing on Me
10 – U Should not Be Doing that
11 – Do It Do It
12 – Going Somewhere
13 – Me and the Girls

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1203 articles sur Eklektik.

Up Next

Du meme groupe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *