Unto Others – Strength

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Style: Heavy Metal / Gothic vaguement Post PunkAnnee de sortie: 2021Label: Roadrunner

Idle Hands n’est plus, pour d’obscures raisons de droits, les américains ayant en effet du changer leur patronyme pour adopter celui de Unto Others. A cette occasion les voilà signés sur Roadunner, une sacrée progression et un début de consécration pour eux d’être si rapidement signés sur une major après seulement un album.

J’avais apprécié Mana, ce premier album, pas au point de le considérer comme un incontournable de l’année cependant. Il y avait déjà à l’époque un « petit quelque chose » qui me gênait et m’empêchait d’apprécier plus que cela la musique des américains. Un côté un peu facile peut-être sur certaines mélodies, et une voix à la Robert Smith un peu lassante même si dans l’absolu il est difficile de reprocher quoi que ce soit au timbre de Gabriel Franco. Et puis il y avait ces gimmicks un peu kitsch (les « ouh! » par exemple) qui me faisaient grimacer ponctuellement à l’écoute de ce premier album, ajoutées à ce côté heavy metal qui me sied moins que d’autres groupes plus purement « post-punk » (Grave Pleasures par exemple, et à mon sens beaucoup plus intéressants).

Et bien tant mieux pour les fans d’Idle Hands et de Mana (un peu moins pour moi), Unto Others ne fait que très peu évoluer sa formule sur ce Strength, paré en tout cas (une fois encore) d’une très belle pochette. Peut-être percevra-t-on quand même encore moins les influences post-punk, diluées au profit de ce heavy kitschouille qui prend vite le pas sur le reste.

L’album démarre pourtant bien avec un très bon « Heroin » qui semble indiquer une direction bien énergique et on se prend bien au jeu, motivé pour la suite. Et la suite, ce sont les 3 singles diffusés avant la sortie de l’album : de bons titres avec de l’énergie (même de la double grosse caisse sur « No Children Laughing Now ») et des refrains réussis.

Et puis patatrac. Les gars de Portland s’étalent alors de tout leur long dans le kitsch et semblent même s’y vautrer avec délectation. Le clavier qui introduit « Destiny » semble d’ailleurs nous prévenir : attention ça va tartiner. Et en effet on a droit à du bien kitsch avec en prime ce bruit d’aigle (ou d’un autre piaf) qui arrive sur le refrain.

« Little Bird » (tiens encore une histoire d’oiseau) qui démarre après « Destiny », est également too much dans le mielleux et le mou. Et malgré un « Why » intercalé entre les deux qui renoue un peu avec cette énergie qu’on apprécie chez eux, « Just a Matter of Time » se vautre également à nouveau dans le kitsch heavy gnan gnan (avec encore ces gimmicks façon « Ouh! ») bien mollasson. Il devient un peu difficile de terminer l’écoute de l’album à ce stade pour être honnête même si quelques passages font relever un peu les sourcils, à commencer par « Summer Lightning » dont le refrain est chouette et le final du morceau titre qui ressemble par moments à du Paradise Lost et sur lequel le groupe retrouve un peu de muscles.

Au final, Mana était et reste un album sympa, mais à mon sens le groupe rate la marche avec Strength et aurait même tendance à accentuer ses mauvais côtés voire à s’auto-caricaturer. Malgré quelques bons titres, on est loin d’un album réussi sur ce coup-là même si ce sentiment sera peut-être moins prégnant chez ceux qui apprécient Idle Hands/Unto Others pour son côté heavy/kitsch qui personnellement me rebute…

Tracklist :
01 – Heroin
02 – Downtown
03 – When Will Gods Work Be Done
04 – No Children Laughing Now
05 – Destiny
06 – Little Bird
07 – Why
08 – Just A Matter Of Time
09 – Hell Is For Children
10 – Summer Lightning
11 – Instinct
12 – Strength

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1162 articles sur Eklektik.

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