Babylon Bombs – Babylon’s Burning

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Style: glam rockAnnee de sortie: 2009

Les jeunes glam rockeux Suédois de Babylon Bombs peuvent se vanter de m’avoir fait regretter une inaction à 2 reprises. La première fois, c’était à la suite de leur prestation en première partie de Hardcore Superstar sur la tournée de 2006 : j’ai connement hésité à acheter leur cd de l’époque, Doin’ nasty, prédécesseur direct de ce Babylon’s burning.
La seconde fois, c’est, après maintes écoutes dudit album non acheté, de ne pas avoir fait une chronique de celui-ci car il méritait de figurer dans mon bilan annuel (ouais carrément). J’ai tardé, le temps a passé et l’éventualité d’un successeur m’aura plutôt incité à réserver mes forces.
Et le voici, ce successeur. 3 ans après. Pour un groupe aussi jeune, et pour ce style, 3 ans, c’est long. Les types se sont peut-être mis une pression à la hauteur des répercussions auprès des fans de leurs précédents méfaits. A mon avis, ils ont voulu taper fort avec le 3ème album et ont peaufiné leur musique.
Est-ce bon signe pour un genre qui est censé respirer la fraîcheur, la spontanéité, l’espièglerie ? Vais-je alors être, ironiquement, le jouet d’un regret né de la volonté de dépasser un autre regret ?
Ouais ça devient chaud niveau prise de tête, je vous l’accorde, mais je me la suis bien prise pendant les multiples écoutes de cet album. Car, même si je savais que Babylon Bombs n’étaient pas ce qui se fait de plus sleaze en matière de rock, j’ai un petit peu eu du mal à digérer certains éléments très mainstream de leur musique. Il n’est que de penser aux cordes du titre introductif, « Liberation ». Ça fait salement bizarre les premières écoutes.
Je m’y suis fait malgré tout et avoue ne pas détester au final. Par contre, le côté funny rock à la Offspring du refrain d’ « Angel eyes », la balade Aerosmitho-Queenesque « It’s alright », le big alternative rock à l’américaine de « Shine on », ça coince légèrement aux entournures.
Et, faute de goût ultime, le groupe n’échappe pas sur « Anywhere the wind blows » au gimmick, de plus en plus présent me semble-t-il, des voix de gamins sur le refrain. Merde, le rock, c’est de l’alcool et de la pouf qui a la décence de se payer elle-même un taxi une fois sa culotte remise ! On va pas s’emmerder avec des chiards qui courent autour du lit souillé!
C’est d’autant plus con que ce titre aux accents sudistes accueille un excellent solo, un bon p’tit riff sur les couplets et des parties d’harmonica sympatoches.

Bref, tout ceci manque de mordant. Et ça n’est pas « Winding road » aux accents Europeen (le groupe, pas Herman Van Rompuy, hein) qui viendra nous botter le cul.
Les sursauts d’orgueil ne sont ni suffisamment nombreux (« Goodbye good luck » ; « Babylon’s burning » ; « Nobody’s home ») ni suffisamment probants (« Rattle by bones » ; « Fade away » ; « Resurrection love »).
Un album qui a donc le cul entre un tabouret de bar et un fauteuil Everstyl ; comme si le groupe avait voulu capter une audience plus large tout en essayant de convaincre les fans de la première heure que l’envie de mordre était toujours présente.
J’ai comme l’impression que ce ne sont pas les premiers à devoir faire face à ce dilemme… et à se planter.

  1. liberation
  2. babylon’s burning
  3. resurrection love
  4. nobody’s home
  5. angel eyes
  6. it’s alright
  7. anywhere the wind blows
  8. winding road
  9. rattle my bones
  10. shine on
  11. goodbye good luck
  12. fade away

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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4 Commentaires

  1. heavydevy says:

    « La seconde fois, c’est, après maintes écoutes dudit album non acheté, de ne pas avoir fait une chronique de celui-ci car il méritait de figurer dans mon bilan annuel (ouais carrément). »
    Donc, si on aime des groupes comme Hardcore superstar ou Crashdiet, le second album, doin’ nasty, est indispensable ?

  2. darkantisthene says:

    ouaip
    mais attention c’est quand même moins couillu que HS ; par contre pour moi c’est largement au-dessus de Crashdiet

  3. heavydevy says:

    D’accord avec toi, je met pas non plus les deux groupes au meme niveau, Crashdiet je trouve ca sympa (je ne connais que rest in sleaze) mais clairement moins bien que Hardcore Superstar, déja au niveau du chant,Joakim Berg c’est la grande classe pour moi, que le Dave Leppard (RIP) était plutot bon mais sans plus.
    ‘Fin je verrais donc ce que donne ce doin’ nasty alors, et si c’est quand même un minimum couillu et que le chanteur assure, alors ca le fera surement pour moi, thanx.

  4. Joss says:

    « Merde, le rock, c’est de l’alcool et de la pouf qui a la décence de se payer elle-même un taxi une fois sa culotte remise ! On va pas s’emmerder avec des chiards qui courent autour du lit souillé! » => A garder pour les Eklektik awards, catégorie « meilleur extrait de chro » !
    Sinon j’écoute le myspace du coup…

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