Blanck Mass – World Eater

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Style: Electro NoisyAnnee de sortie: 2017Label: Sacred Bones Records

Deux ans après la bombe Dumb Flesh, revoilà l’ami Benjamin John Power, finalement plus actif en solo depuis quelques années, qu’avec son groupe principal Fuck Buttons. Difficile de trouver à y redire vu la qualité des sorties solo du britannique.

Pourtant, la tâche semble ardue au moment de succéder à son fantastique précédent album de 2014. Mais World Eater, avec sa pochette prometteuse qui donne le ton, commence magnifiquement bien avec la très bonne intro « John Doe’s Carnival of Error », énigmatique et prenante, comme un générique de film mystérieux, avant que le fan-tas-tique « Rhesus Negative » vienne foutre la première branlée de l’album avec 9 minutes d’horreur électronique noisy guerrière, tous BPM dehors. Un album qui commence aussi bien ne peut pas se vautrer dans la médiocrité par la suite.

Et pourtant les choses ne sont pas si simples, et le fait est que Power souffle un peu le chaud et le froid sur ce nouvel album, car même si « The Rat » vient foutre un nouveau coup de pied dans la mêlée, efficace, sombre et incisif, on peut parfois être agacé par quelques gimmicks un peu trop marqués dont Power use et abuse : comme ces « vocaux » world hâchés, passés à la sauce house/transe qu’on retrouve un peu trop systématiquement, et qui donnent parfois un côté un peu daté à certaines compositions. C’est ainsi le cas de « Please », sur lequel la formule, déjà utilisée sur Dumb Flesh (sur le très réussi « Dead Format » par exemple), lasse quelque peu. A l’inverse, preuve que tout est avant tout une affaire de savant dosage, c’est une réussite éclatante sur « Silent Treatment » et son aura quasi mystique.

Dommage aussi que « Minnesota/Eas Fors/Naked » parte sur une voie ambiante peu enthousiasmante et longuette malgré une partie mélodique assez réussie qui arrive malheureusement trop tardivement. « Hive Mind » qui conclut l’album permet justement de réaliser comment Power peut à l’inverse réussir à faire de l’atmosphérique qui se mue en quelque chose de plus dynamique et accrocheur.

Rien de honteux donc sur ce World Eater qui est tout simplement un poil moins bon que son illustre prédécesseur et se révèle au final « seulement » un bon cru de musique électronique, traversé de quelques fulgurances. Ces dernières font d’autant plus regretter les moments faibles incarnés par les deux morceaux dont on a parlé (deux morceaux sur sept quand même).

Tracklist:
01. John Doe’s Carnival of Error
02. Rhesus Negative
03. Please
04. The Rat
05. Silent Treatment
06. Minnesota/Eas Fors/Naked
07. Hive Mind

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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