Rhapsody – Symphony of the Enchanted Lands 2

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Style: heavy metal symphoniqueAnnee de sortie: 2004Label: SPV

Les producteurs de cinéma l’ont bien compris depuis longtemps, innover, inventer, c’est tout un travail loin d’être facile et ce n’est pas sûr que ça rapporte de l’argent… Par contre les suites ou les remakes, voilà une bonne garantie de succès au box-office. Cette règle fonctionne aussi dans le petit monde du metal. Imaginez un « Operation Mindcrime II » ou un « Keeper Of The Seven Keys Part III » (prévu pour l’année prochaine d’ailleurs), ça ferait tout de suite grand bruit.

Voilà que Rhapsody, 6 ans après son album culte, nous sort un « Symphony Of Enchanted Lands II » qui entame une nouvelle saga. Après la saga de l’Epée d’Emeraude voici la saga de euh… à vrai dire, je ne sais pas comment elle s’appelle cette nouvelle saga (The Dark Secret saga ? ), mais là n’est pas l’important (franchement ça intéresse quelqu’un les histoires de Turilli ?).

Cette symphonie des Pays Enchantés 2ème du nom partage avec la première le goût pour un metal pompeux et grandiloquent au possible. Ce n’est pas nouveau me direz vous, Rhapsody nous fait le coup depuis son premier album et on voit mal ce groupe faire une musique plus sobre. Certes mais il ne faudrait pas oublier que le précédent album (« Power Of The Dragonflame ») était plus direct, moins grandiloquent que d’habitude et surtout qu’on sentait un travail moins important du côté des orchestrations. POTDF était un disque plus metal en somme. De plus, le groupe se montrait plus agressif que d’habitude, notamment les vocaux de Fabio sur « When Demons Awake ».

Evidemment, il ne faut pas attendre de révolution chez ce groupe, le style que pratiquent nos italiens peut difficilement évoluer de façon fulgurante. Rhapsody a toujours cette marque de fabrique reconnaissable entre mille : les orchestrations grandioses, le jeu de Turilli (notamment ces solos qui se ressemblent beaucoup dès fois), le clavier de Staropolli (pour les solos, idem que pour Turilli), les dragons sur les pochettes, les histoires d’heroic-fantasy pas franchement originales et la superbe voix de Fabio.

Le chanteur à la crinière de lion, sur ce cinquième album (ou sixième si je compte le EP « Rain Of A Thousand Flames »), fait sûrement une de ses plus belles prestations. Son chant très lyrique fait des merveilles sur « The Magic Of The Wizards Dream ». Il y met toutes ses tripes sur « Erian’s Mystical Rhymes » (certains trouveront peut-être qu’il en fait trop dans les aigus sur ce morceau). Quant à sa prestation sur le mythique « Sacred Power Of Raging Winds », elle est tout simplement époustouflante. Je regretterais juste qu’il n’utilise plus sa voix de façon agressive comme sur « When Demons Awake ».

Bien que le fan de Rhapsody soit en terrain connu à l’écoute de ce disque, il remarquera cependant que l’ensemble sonne plus «grandiose » que d’habitude. En effet, tout un orchestre philharmonique a été utilisé sur ce disque, donnant à l’ensemble un souffle épique et grandiose digne des meilleures bandes originales de film. Des moyens colossaux et un son énorme qui feraient passer Therion pour un orchestre de bal. Au menu nous avons : une ribambelle de violon et cordes en tout genre, des flûtes féeriques à n’en plus finir, un véritable armada d’instruments à vent (des trompettes, trombones, tubas, clarinettes, bassons, hautbois et j’en passe), sans oublier les multiples chœurs (masculins, féminins, épiques, angéliques, viril, ect…).

Bref, c’est bien gentil tout cet attirail, mais qu’est-ce que ça apporte de plus aux italiens ? Ça étoffe leur son ? Certes, mais la recette des maîtres queues Turilli et Staropoli reste la même. Rhapsody reste toujours le fier dépositaire de l’Hollywood metal. On écoute ce disque comment on lit un beau compte d’heroic-fantasy, comme on regarde un film medievalo-fantastique (d’ailleurs on retrouve Mister Christopher Lee sur ce disque) ; on suit avec bonheur les aventures de nos héros contre le méchant Vankar. On frissonne pour eux dans les instants tragiques (« Shadows Of Death ») où des cuivres nous annoncent un danger. On se réjouit quand nos héros, après de terribles péripéties, savourent enfin un instant de répit (« Elgard’s Green Valleys »). Et puis on se dit que toutes ces histoires de dragons, de sorciers, de trolls, d’épées ou autres fantaisies c’est un peu bêbête et plus trop de notre âge… Mais si on a gardé une âme d’enfant comme moi, c’est différent…

En fait, il n’y a pas grand chose à reprocher à ce nouvel opus de Rhapsody. Le style est toujours le même, rien n’a changé. Les fans seront aux anges, les détracteurs continueront à trouver ça ridicule. Pourtant, par moment, Rhapsody réussit de véritables coups de maître. Je pense notamment au deux morceaux fleuves de ce disque, longs de plus de 10 minutes : « Erian’s Mystical Rhymes » et « Sacred Power Of Raging Winds ». Pour avoir des informations sur le second (sûrement le meilleur morceau du groupe), se reporter à ma chronique du EP « The Dark Secret ». Pour le premier, sachez que Fabio y chante très haut, plus haut que d’habitude, ce qui peut surprendre. Le morceau se finit par une narration de Maître Lee.

Sinon, tous les morceaux sont bons, comme d’habitude. A part peut-être « The Last Angel’s Call », dont le refrain digne de la fête de la bière, répété jusqu’à plus soif, agacera nombre d’auditeurs.

Bref, pas grand chose de nouveau sous le soleil mais Rhapsody nous offre encore un très bon album qui ravira petits et grands.

  1. the dark secret
  2. unholy warcry
  3. never forgotten heroes
  4. elgard¸s green valleys
  5. the magic of the wizards dream
  6. erian¸s mystical rhymes
  7. the last angels¸ call
  8. dragonland‘s rivers
  9. sacred power of raging winds
  10. guardiani del destino
  11. shadows of death
  12. nightfall on the grey mountains
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3 Commentaires

  1. jonben jonben says:

    ouaih vive les dragons, mais dommage que celui là ne crache pas du feu sur la pochette, histoire de foutre un peu le bordel dans ces contrées enchantées!

  2. Joss says:

    C’est pas encore aujourd’hui que je m’interesserais à ce groupe :-S Celà dit la chronique est très sympa :-)

  3. Obituary487 says:

    mdr jonben ! Rhapsody c’est classe dans la musique, et c’est tordant quand on se met en mode « mais que veulent dire les paroles ? » le meilleur moment du groupe reste quand meme dans le solo vocal de SOTEL I, de la derniere piste..

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