L’année dernière, dans la famille des leaders de groupe phares des 90’s et plus, c’est Billy Corgan qui s’est décidé à sortir un album solo. Ce fut cette année le tour de Thom Yorke.
Jonny Greenwood, le génial guitariste du plus connu des groupes d’Oxford avait déjà sorti en 2003 un disque de son côté. Un disque assez confidentiel, complètement détourné du grand public de part son approche assez free jazz et même free tout court mais quoiqu’il en soit toujours relativement éloigné de ce qu’il peut faire avec Radiohead, même si évidemment on retrouvait ici et là quelques accointances: les chiens ne font pas des chats. Bon, ok pour Jonny Greenwood, mais Thom Yorke qui fait un album solo ça ressemble à quoi???
Pour le dire simplement, Thom Yorke en solo ça ressemble à… du Radiohead! Et oui! Quoi de plus naturel: lorsque la voix et l’un des principaux compositeurs d’un groupe fait cavalier seul, on ne peut que se retrouver avec un dérivé très proche de ce groupe.
The Eraser est un album qui ne ferait pas pâle figure entre kid A et Amnesiac. On y entend la voix plaintive, fragile – et rythmée – de Mr Yorke entourée d’une multitude de textures plus électroniques qu’organiques. Celles-ci plantent des ambiances tantôt lunaires, tantôt remuantes tantôt brumeuses ou feutrées ; comme si pour faire face à ses angoisses l’artiste avait besoin de se chanter une chanson qui fait taper du pied (« And it Rained all Nights »).
Egalement, si on retrouve ici la même signature sonore et « ambiançale » que chez Radiohead c’est parce que ce n’est autre que l’incontournbale Nigel Godrich (accompagnateur du groupe oxfordien depuis The Bends) qui a produit et arrangé ces neuf pistes. A ce propos, le producteur britannique ne sera pas présent sur le prochain album du groupe… Il est alors bien normal que Yorke se permette de faire appel à ses services pour son espacade privée.
Ce disque est donc absolument sans surprise. Ce qui ne signifie absolument pas qu’il soit mauvais, ce serait d’ailleurs plutôt le contraire. On savait à quoi s’attendre et c’est exactement ce qu’il a fait. Je dirais même qu’il a dépassé mes espérances! Le petit Thom nous signe un grand disque qui suffit à montrer tout son poids dans l’édifice Radiohead.
Si vous êtes en manque du groupe précité et que vous ne voulez pas attendre le prochain, jetez-vous sur cet excellent album qui va surement se placer dans mon TOP 10 de l’année.
- the eraser
- analyse
- the clock
- black swan
- skip divided
- atoms for peace
- and it rained all night
- harrowdown hill
- cymbal rush
Dixit Thom Yorke, cet album n’est pas un album solo mais une extension de son travail avec Radiohead. Allez chercher la différence me direz-vous… En attendant un album sympathique mais j’ai tout de même un peu de mal à comprendre l’intérêt de la chose. M’enfin si vous êtes fan de sa voix et des constructions electro un rien alambiquées, cet album est pour vous.
« …Thom Yorke en solo ça ressemble à… du Radiohead!… » mouais… d’une part du à la voix, et d’une autre par l’approche electro de Radiohead sur quelques morceaux. Après je trouve l’album assez cohérant, mais les fans de Radiohead avec guitare pourraient être surpris. Pour dire vrai, j’avais très peur selon certain oui-dire, mais c’est finalement une bonne surprise pour moi. Sans me trouer le c*l, cet album s’écoute avec plaisir et d’une traite. Mais dans le genre electro-pop minimaliste on a fait beaucoup mieux. Reste au amateur de Radiohead l’opportunité pour eux de se pencher un peu plus sur ce genre musical.
bonne surprise cet album qui ravira les fans du côté « dark/pop/electro simpliste » de radiohead. un peu trop répétitif sur la longueur malheureusement… 15/20
Un album Solo court mais efficace, qu’on pourrait qualifier de « Kid B » tant son coté électro fait penser à l’excellent album de 2000. Une voix sublime comme d’habitude, et un environnement semblable à celui de Radiohead. Un album très agréable à écouter, surtout si l’on est fan du groupe de Thom à tout point de vue !!!
Petit coup de coeur sur Cymbal Rush, qui clot magnifiquement l’album grâce à sa mélodie profonde accompagnée du ton plaintif mais efficace de T.Y.