Airbag – The greatest show on earth

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Style: Rock progressif Porcupino-FloydienAnnee de sortie: 2013Label: Karisma records

Deux ans après leur superbe deuxième album All rights removed, les Norvégiens font à nouveau parler d’eux avec The greatest show on earth. Pareil titre faisant inévitablement penser à un live, je ne me suis pas jeté dessus comme les chefs d’Etat sur la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela. Une belle connerie, autant être clair, puisque de live album, point.

Ayant chroniqué All rights removed quelques mois après sa sortie, j’avais fini par me convaincre qu’on n’entendrait pas parler d’Airbag avant un bon moment. D’autant que, allez savoir pourquoi, l’album me semblait être le point d’orgue d’une carrière promise à la brièveté. Un petit miracle, 3 petits tours et puis s’en vont. Magnifique démenti que ce The greatest show on earth, donc. C’est bon d’avoir tort, parfois.

La chronique de ce troisième album pourrait être très laconique si je n’avais pas énormément de sympathie pour Airbag : rien de bien nouveau sous le soleil scandinave, on est toujours en présence d’une musique fortement influencée Pink floyd et Porcupine Tree période ante In absentia. Le cap est maintenu d’une main sûre qui sait aussi bien éviter les obstacles que (malheureusement ?) les sorties de piste (oui je sais je mélange une métaphore marine et une métaphore mécanique, lendemains de fêtes obligent, les lourdeurs stomacales ont inévitablement un effet sur les prouesses neuronales). Certes, on n’échappe pas à quelques longueurs (« Call me back ») et l’album est sans doute un poil en dessous du précédent mais foutredieu que ça fait du bien.

Cependant, j’ai envie d’aller un peu plus loin (pas dans l’analyse titre par titre, rassurez-vous) car, face à ce type de démarche, certains sont tentés de ne voir que plagiat éhonté, manque de personnalité flagrant. A ceux-là, j’ai tout de suite envie de répondre qu’il faut bien être conscient qu’Airbag n’ont pas choisi la facilité (« Surveillance part 2, 3 » et ses 16:40 min!) car emprunter pareille voie est casse gueule au possible. Tout a été fait, tous les champs ont été explorés, toutes les ambiances ont été posées, tous les soli exécutés. Quel est l’intérêt ? Pourquoi ne pas se contenter d’écouter la bande à Wilson ou à Waters ?

La musique de qualité n’a pour raison d’être que cette qualité justement. Je vais peut-être aller loin en disant qu’il y a un mérite immense à se mesurer aux plus grands sans paraitre ridicules. Et Airbag ne sont pas ridicules. Ils se contentent d’aimer un genre avec passion et tentent de communiquer cette passion avec sincérité et talent. N’attendons pas toujours d’être scotché ou renversé par l’inventivité d’une œuvre. Être emporté est souvent suffisant. Faites donc comme moi, soyez raisonnables et faites-vous plaisir !

Site officiel

Tracklisting:

1. Surveillance (part 1)
2. Redemption
3. Silence Grows
4. Call Me Back
5. The Greatest Show on Earth
6. Surveillance (part 2-3)

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

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