C’est désormais prouvé, les français peuvent rivaliser avec les anglais sur le terrain du brit rock. Voire même les dépasser. I Love Ufo en est la preuve vivante. Inconnus au bataillon, les garçons sont partis s’aguerrir sur les terres mêmes de nos ennemis héréditaires pendant une année entière, multipliant les concerts. Et le vécu acquis […]

Si vous regardez les chaînes diffusant du rock vous avez certainement vu le clip très queensofthestonesque avec grosse voiture et mélodie imparable sur fond de rock implacable « Like in the movies », véritable hit en puissance empruntant à la fois au rock et à la façon de chanter cold wave des 80s. Voila les points de repère de I Love Ufo. Ne pas se cloisonner dans la brit rock basique; emprunter les chemins de traverse, les acquis des groupes précédents. Bref, ne pas se limiter. Et ça fonctionne puisque chaque titre possède une âme propre qui pourtant ne jure pas quand on regarde l’œuvre dans son entier. Acoustique face aux grosses guitares, parties intimistes face à agression sonore, les compositions du combo sont parfaites de bout en bout, intelligemment bâties et placées, avec le brin de folie nécessaire à tout grand disque. On pourrait mettre en exergue le single précité mais ça serait faire injure aux autres morceaux, tous efficaces en diable, comme le superbe « Train » par exemple.

Les titres s’enchainent sans temps mort avec le bon gros son qui va bien, façonné par Erwan Quinio, très typé british mais empruntant aussi parfois les chemins du post rock à travers quelques montées bien senties et une utilisation des effets à bon escient. Les arrangements sont nombreux, utiles. Pas de remplissage, que de l’efficace, du subtil. La classe tout bêtement.

Un album abouti, rockeur en diable. Rockeur au cœur tendre et avisé. Une voie ouverte pour les groupes français à n’en pas douter vers la reconnaissance internationale. Ah et puis aussi, il parait qu’en live ça déchire…