Converge + Integrity + Coliseum + Black Haven + Amen Ra – 21 juillet 2008 – Trabendo – Paris

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Amen Ra , c’était bien de loin. Ca avait l’air fort correct. Toujours avec cet énorme son, fidèle quelque soit le lieu ou la salle. A revoir en tête d’affiche lorsque le groupe aura une vraie personnalité.

Black Haven arrive ensuite et nous crache son hardcore. Un hardcore assez basique, sans rien de transcendant. On note toutefois une bonne énergie et une sincérité qu’on ne saurait démentir. C’est déjà ça.

Vient ensuite le trio de Louisville, Kentucky, j’ai nommé Coliseum ! J’avais hâte de voir le groupe sur scène, de me délecter de leur rock/hardcore vindicatif, plein de barbe et de vibes DIY. Je n’ai presque pas été déçu. Le groupe a assuré son set et s’est autorisé quelques tirades politiques assez faciles: lève le poing, garçon ! Le batteur ‘plus athlétique tu meurs’ en met partout. Il frappe comme un dingue et avec la précision d’un métronome à la kryptonite. Il gigote, se balade sur la scène, grimace, lève son majeur avec le plaisir d’un gamin de 12 ans. C’est sympa, certes, mais on se dit au bout d’un moment qu’il en fait peut-être un peu trop. Sinon, le groupe joue bien. C’est carré, ça envoit. Toutefois, on a regretté le manque de puissance du son qui nous a empêché de profiter pleinement du show.

Integrity après. Integrity: une véritable légende pour certains, pour beaucoup même. Ne connaissant que vaguement le groupe, j’étais relativement impatient de voir ça. Les cinq bonhommes balancent un hardcore très métallique, lourd et sacrément hargneux. Un espèce de rouleau compresseur hardcore, gonflé à bloc par du Slayer. C’est metalcore par-ci, quasi beatdown par-là. Quoiqu’il en soit c’est toujours simple, efficace, accrocheur, avec des riffs et/ou des mélodies imparables. Le tout servi par une rythmique en béton, et arrosé d’une voix monocorde mais ô combien puissante. En un mot: la boucherie ! D’ailleurs, en parlant ‘d’arrosé’, saluons l’esprit ‘rigolard’ du groupe: en effet, lorsque l’un des guitaristes, entre deux chansons, prît son temps pour s’ouvrir une canette de bière, le chanteur hurla, en harangant le public, ‘Per one! Per one! Per one!’ Un cul-sec que son collègue s’efforça de réaliser aussitôt. Quel dévouement pour le hardcore… Merci…

Après son dernier passage parisien au Nouveau Casino, Converge revient poser ses amplis au Trabendo. Le quatuor de Boston est remonté, de bonne humeur. Dès les premières notes, la salle s’enflamme. Ca slamme dans tous les sens. Les stage-divers s’en donnent à coeur joie. C’est bien simple, pendant tout le set, il y a quasiment toujours eu quelqu’un sur scène prêt à se jeter dans la fosse. La set-list est variée mais fait la part belle à You Fail Me et No Heroes, sans pour autant oublier leur mythique Jane Doe. Un seul regret, l’absence de ‘The saddest day’: LE classique de chez classique. Au passage, saluons tout de même la présence de ‘Thaw’ même si celle-ci n’a pas connu un rendu optimal. Les titres s’enchaînent à très grande vitesse. Des chansons d’albums différents se succèdent en un clin d’oeil. Presque l’extase. Niveau performance, les quatre garçons ont terrassé le Trabendo. Basse et back vocals à tout rompre pour Nate Newton. Guitares enflammées et amplis soignés pour Kurt Ballou. Batterie folle et sourire masochiste pour un Ben Koller visiblement content. Jake Bannon, lui, a rempli l’espace, fait voltiger son micro avec une rare dextérité, mais a surtout assuré un chant médiocre fait de cris (ou plutôt bruits) monosyllabiques. De toute façon, on ne peut lui en vouloir. Ses performances vocales (et j’ai bien écrit v-o-c-a-l-e-s) n’ont jamais apporté grand chose en live. Sur scène, il n’est pas là pour chanter. Non. Il est là pour communiquer, communier, lier le groupe au public. Et pour cela, il n’a rien à faire, ou presque. Il n’a qu’à être là, gesticuler, aller de gauche à droite, de droite à gauche, sauter, tournoyer, réaliser ses chorégraphies aléatoires, tendre le micro aux premiers rangs et laisser son charisme nous illuminer.

Du grand Converge pour une énorme claque. J’y retournerai les yeux et les oreilles fermés, le coeur déjà emballé.

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Commentaire

  1. KMorgan says:

    EnOOOOOrme! Avec Dillinger Escape Plan certainement l’une de mes plus grosses claques prises en live (et j’en ai fait qq uns mine de rien).
    Et le rappel Plagues-No Heroes m’a juste achevé!

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