Venetian Snares ne produit pas des albums normaux, il produit des « albums de l’année ».
Un disque de l’année c’est un peu comme un homme de l’année. Par exemple, Barrack Obama, candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis, est indiscutablement un des « hommes de l’année ». Il est un des hommes qui aura le plus marqué l’actualité, par ce que l’on aura dit sur lui et l’impact qu’il aura eu par son action. Que l’on soit d’accord ou non avec lui n’a pas d’importance. Ce qui compte c’est qu’il ait marqué l’esprit de chacun. C’est donc un des hommes de l’année.
Venetian Snares agit de la même manière sur le monde de la musique électronique et avant gardiste à chaque sortie d’album. Detrimentalist, tout en étant très différent de ses prédécesseurs, est un disque qui a eu le même effet chez moi que My downfall ou Ross scillag allat szullet (deux de mes albums favoris) et c’est en cela qu’il est un de mes albums de l’année.
Detrimentalist frappe mon imagination. Me pousse à reconsidérer ma manière d’écouter la musique de Venetian Snares. C’est un morceau de plus dans la discographie d’un homme qui continue de surprendre, d’influencer et d’émerveiller. Un album qui mérite toute votre attention. Bref, un album de l’année. Le Barrack Obama de la musique électronique.
Après avoir parcouru les plaines de son propre psychisme dans un My downfall beaucoup plus ambiant que breakcore, Detrimentalist fait la part belle aux rythmiques chaotique. Le rythme est cependant beaucoup plus contrôlé, moins violent que Cavalcade of glee and dadaist hardcore pom pom et moins complexe que Huge chrome cylinder box unfolding mais surtout beaucoup plus dansant. Sans être complètement jungle, Detrimentalist emprunte de nombreux élément du style et redonne au amen break (samplé par tout les artistes breakcore mais surtout par le monde de la jungle) ses lettre de noblesse dans un univers ragga electro chaotique.
« Gentleman » sera pour beaucoup le hit d’un été qui ne cesse de se prolonger tandis que le soleil se mêle a la froideur hivernale imminente. Un mélange qui convient très bien pour décrire ce titre, dansant et accrocheur mais soutenu par une basse grondante et agressive. La voix du toaster venu poser quelque lignes mémorables viens réchauffer ce déluge de samples et de rythmes. Des voix interviennent aussi beaucoup plus souvent sur tous les titres sous la forme de samples autant manipulés et triturés que le sont les grésillements et les mouvements des pulsations. Courant de haut en bas sans jamais s’arrêter, chaque titre trouve tout de même son propre souffle pour que le courant soit toujours soutenu et que les pulsations soient constantes.
L’album va du plus dansant au plus calme et atmosphérique puisque ce voyage en terre jamaïcaine du futur se conclut par un « Miss balaton » lent et mélodique. Un contraste saisissant qui relève encore une fois la capacité de Aaron Funke de surprendre et de se jouer des atmosphères. L’album n’en reste pas moins très cohérent et surtout très agréable. Chaque plage est assez originale et surprenante pour être la chanson favorite d’une personne. Tout le monde devrait donc y trouver son compte. Detrimentalist est une nouvelle étape dans un voyage musicale qui ne cesse de s’enrichir sans jamais se répéter.
- gentleman
- koonut-kaliffee
- sajtban
- kyokushin
- eurocore mvp
- poo yourself jason
- circle pit
- flashforward
- bebikukorica nigiri
- miss balaton
Très bon album, très fourre tout, qui tape tous azimuts, drill, 8 bits, drum ou beak Venetian use de la figure de style quitte à parodier gentiment avec son eurocore mvp, on sent le type un peu moins obnubilé par le « core » sur le disque, plutôt fun donc et plus « easy listening » que certains de ces autres albums et se rapprochant du fun de certains , doormouse en tête.
Bon j’y jetterais une oreille alors, My Downfall m’a énormement fait chier