Demersal – S/T

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Style: emotional chaotic hardcore/screamoAnnee de sortie: 2024Label: Tomb Tree/Fireflies Fall/Vinyltrolden/Pasidaryk Pats/Dingleberry Records/Ripcord Records/Nothing To Harvest Records

Après des débuts en fanfare ponctués notamment par un excellent Less (2020) suivi d’un split non moins qualitatif en compagnie de Regarding Ambiguity l’année suivante, j’avoue avoir un peu perdu de vue Demersal. Les danois n’ont pourtant pas chômé, ayant sorti un EP (Death Routines en 2021) puis un 4-way split en 2022 en compagnie d’excellents groupes de screamo internationaux (Vientre de Colombie, Piet Onthel de Malaisie et Letterbombs de Finlande). Revoilà donc le groupe d’Odense avec un nouveau long-format, laissant apparaître ici une encore plus grande ouverture d’esprit…

En effet, ce nouvel album sans-titre surprend d’emblée par son ouverture acoustique toute en délicatesse, très jolie mais nous interrogeant alors: « ont-ils complètement laissés leurs nerfs aux vestiaires ? ». Pas le moindre du monde puisque « Bedrager » prend la suite avec cette alliance caractéristique de rage et d’émotions, rugueux et chaotique à la fois avec vocaux souvent doublés du meilleur effet. Et si le screamo qui se radicalise n’est pas nouveau (coucou Infant Island !), Demersal parvient une fois de plus à se distinguer, poussant le screamo vers ses extrémités « blackened » (grâce à ces riffs en trémolos et cette batterie qui blaste généreusement, facette tout de même un peu moins qu’à l’accoutumée) et en ajoutant un peu de trompette (« Lys I Natten ») qui vient apporter une teinte dramatique virant au solennel.

Mais comme annoncé en préambule, le spectre des danois est toujours plus large, allant souvent dans des mélodies sur la brèche entre deux déferlements radicaux (allant dans les mêmes contrées que les espagnols de Boneflower), mais osant ralentir son propos dans des zones de tristesse, allant du coté d’Envy (le fabuleux « Something », entre retenue et exaltation avec son piano final mélodramatique, dans le bon sens du terme puisque les larmes pointent le bout de leur nez, ou encore le break poignant de « Kunsten At Sla Tiden Ihjel »).

La recette de Demersal s’est considérablement affinée, alternant toujours ces phases de frustration (allant de pair avec leur déversement de nerfs) avec une fragilité sous-jacente, parvenant en un éclair à faire basculer leur violence vers des envies subtilité parfois surprenantes (le break de « Det Mindste Ingenting ») et faisant à chaque fois office de reprise des hostilités. Un album impressionnant pour un groupe qui mérite une bien plus grande attention qu’il n’a actuellement.

  1. Flakkende Som Tusind Lys
  2. Bedrager
  3. Lys I Natten
  4. Something
  5. Will Never Shows
  6. Kunsten At Sla Tiden Ihjel
  7. Android Indentiteter
  8. Vakuum
  9. Selvhjælp
  10. Be Kind
  11. Det Mindste Ingenting
  12. Som Et Barn Mod Dit Bryst

beunz
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2 Commentaires

  1. Pingouins says:

    Death Routines était déjà très chouette (même si je le confonds régulièrement avec le skeud de Burial Dance – No Altar for the Company Man – sorti au même moment dans un registre proche), celui-ci est petit cran au-dessus encore je trouve. Ce début d’année est assez prolifique en sorties vraiment qualis dans le screamo / post-machins !

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