The Break up est l’album post-mortem du collectif allemand. Sa sortie marque la fin de l’aventure en tant que groupe mais pas la fin des carrières respectives de chacun. Le concept du disque est donc d’annoncer, non seulement leur séparation, fait accompli sur le skit de la deuxième plage, mais aussi d’annoncer leurs carrières solo! Dénué de fil conducteur, The break up se résume au rôle de mix tape de l’après Puppetmastaz où chaque membre peut démontrer son incapacité à s’élever au-dessus du niveau imposé par les précédents disques du collectif.
La pente est alors très raide dès le début de « Masquerade » dont l’influence principale est Daft Punk (beat funk remixé + auto tune). Une erreur de parcours ? Malheureusement non puisque la chute continue de se prolonger sur chacun des morceaux suivants. L’album souffre alors d’une pluralité de directions mal exploitée qui faisait partie du mélange accompli sur les disques précédents (ragga, crunk, rap west coast) mais dont l’intérêt est nul pris indépendamment.
Sans histoire à raconter, les paroles tournent en rond d’un ego trip minable où tout le monde veut tirer la couverture vers soi sans se rendre compte qu’il n’y a plus qu’un torchon. Dispersé et atrophié, l’avenir sera surement fait de plusieurs disques solos tentant de raviver la flamme en encombrant les bacs et les ipods. D’une manière générale, l’avenir semble être vers le crunk et le rap/pop/electro de TTC, la violence et la stupidité outrancière en moins.
Le perpétuel jeux sur les clichés du rap disparait au profit d’un sérieux maladroit pour une bande de musiciens cachés derrière des marionnettes. Un jeu très vite fatiguant et agaçant quand il n’est pas soutenu par un concept et des chansons efficaces. Aucun n’a la classe d’un Dizzee Raskal et tous s’éparpillent dans des chansons de seconde zone, à peine dignes de figurer sur des compiles comme on en voit dans les vitrines des épiceries.
La vie des Puppetmastaz s’achève malheureusement sur une sortie de piste précédée d’une chute vertigineuse depuis le sommet de The Taker over où vous serez bien avisé de vous arrêter sans regarder jusqu’où nos peluches se sont finalement éclatées.
- keyhole
- puppet breakup (skit)
- gettin’ paid spiritually
- masquerade
- put a bug pon you
- j.a.y.b.
- jungle speech (skit)
- tamiflu
- got no beat (skit)
- snuggles the beat makin’ bunny
- late night malocka
- poetry in motion
- mystery of the disappearing rabbit
- sanchez brothers (skit)
- cliché
- black clouds