Jackyl – When Moonshine and Dynamite Collide

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Style: hard rock sleazeAnnee de sortie: 2010Label: Mighty Loud

Ça y est, c’est plié. Faut désormais travailler plus pour gagner plus de courbatures. Cette magnifique nouvelle part d’un constat réjouissant : les anciens ont de l’énergie à revendre, il faut continuer de s’appuyer sur leur savoir-faire.

Pour tout vous dire, je n’étais pas vraiment convaincu par cette assertion répétée en boucle pour faire passer la pilule jusqu’à ce retour sur le devant de la scène des « vétérans » de Jackyl.

Certains parmi vous ne connaissent pas Jackyl ? Qu’à cela ne tienne, la description va être on ne peut plus rapide et imparable : AC/DC + Guns N’ Roses + ZZ TOP = Jackyl.

Ça donne envie non ? Pas forcément ? Ah mais c’est parce que vous n’êtes pas convaincus qu’un groupe trop peu connu en France fasse dans la qualité en pratiquant le(s) style(s) implicitement décrit(s) dans la formule scientifique ci-dessus.

À moins que la seule info dont votre cerveau a bien voulu se souvenir à leur propos c’est qu’ils sont en partie connus pour avoir proposé sur leur premier album (Jackyl, 1992) – et, depuis, en live – un solo… de tronçonneuse ! Ça y est, vous remettez un peu les loustics ? Bon ça ne fait rien, faites confiance à votre serviteur.

L’un des composants de la formule magique est AC/DC, vous l’aurez aisément compris si vous avez fait un bac S (en revanche, les littéraires, vous serez gentils de ne pas retarder vos camarades en vous reportant directement au chapitre suivant, celui où je traite de la touche sudiste). Musicalement, ça n’est pas forcément le plus prégnant sur ce When moonshine and dynamite collide ; en revanche, la voix de Jesse James Dupree vous rappellera inévitablement celle de Brian Johnson. Brian Johnson qui, pour une fois pourrait-on dire, ne vient pas pousser la chansonnette sur un titre. Le brailleur a en effet déjà collaboré avec le groupe sur 2 albums (Cut the crap, 1997 ; Relentless, 2002).

Nul besoin en 2010 d’être « poussés » par le britannique, Jackyl ont confiance en leur musique. Et ils ont clairement raison, ils ont rarement été aussi bons.

La touche sudiste (coucou les littéraires !) de Jackyl est toujours présente (la balade bluesy « When moonshine and dynamite collide » au solo jouissif) ; les relents sleaze également (« My moonshine kicks your cocaine’s ass » ; « Get mad at it » ; « The overflow of love »). Voilà. Je ne vais pas m’emmerder à développer le propos, je laisse ici les littéraires s’en donner à coeur joie dans leur journal intime ou leur blog.

Je me suis adressé aux scientifiques, aux littéraires, je m’attaque maintenant à un lectorat d’un autre type : les historiens. Je présume en effet que certains rats de discothèque connaissent fort bien la discographie de Jackyl. Dans ce cas-là, je suis prêt à leur délivrer un message de manière assez péremptoire : il n’est pas impossible que nous ayons affaire au meilleur album depuis Push comes to shove (mon préféré) voire depuis… le tout début. Du coup, même les littéraires auront compris qu’il deviendrait alors mon préféré. Pourquoi j’hésite ? Pour lui laisser encore un peu de temps, prendre un peu de recul, réécouter calmement tous leurs albums, forcément. Mais je dois bien avouer que ça démange de déjà conclure en ce sens tellement l’excellence de cet album est excellemment excellente de la première à la dernière note.

Nicolas, Eric : merci.

Myspace

1. Loads Of Fun
2. I Can’t Stop
3. She’s Not A Drug
4. My Moonshine Kicks Your Cocaine’s Ass
5. Get Mad At It
6. The Overflow Of Love
7. When Moonshine And Dynamite Collide
8. Just Like A Negro
9. Deeper In Darkness
10. Freight Train
11. Mercedes Benz
12. Full Throttle


Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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