L’école italienne joue la carte de sa renaissance. Et ses ambassadeurs vous jouent la carte du ferrero rocher chié dare-dare dans les enceintes, les réceptions de ces ambassadeurs sont plutôt extravagantes, il va sans dire. Aux platines : Violentor , qui avec son premier album fait, comme pas mal de ses récents collègues Bunker 66 ou Children of Technology en tête, parler la poudre avec cette envie d’en découdre, la bave aux lèvres et le pied vissé sur l’accélérateur pour remonter à toute berzingue l’autoroute du temps.
Le thrash est mort, mais ses boutures semblent avoir pris dans des terreaux qui avaient vu pousser d’illustres représentants de sa cause. Si on remonte la chaîne on se rappelle des Bulldozer ou des Schizo, dont l’album Main Frame Collapse, au passage, reste comme un must absolu (tout pays confondus) de la scène.
Des groupes qui en leurs temps avaient écrit les lettres de noblesse du thrash européen et qui aujourd’hui servent de référent à cette « New Wave Of Italian Thrash Metal » comme aime à l’appeler Paolo Porro, le guitariste chanteur d’Ancient Dome.
Violentor ne déroge pas à la règle, ça frappe sec avec l’énergie des riffs qui déroulent le tapis de bombes à la vitesse qu’il faut pour assiéger la citadelle de vos oreilles. Efficaces, ce sont neuf titres qui s’enchaînent vitesse grand V avec cette bouille anachronique de vilains mômes vivant au rythme des années 80. Les structures sont simples et respirent la tradition, ça pue le gasoil rock à plein nez et l’école D-Beat tapisse le fond de la galette. Tout pour la tradition.
Violentor avec ce premier album ajoute une pierre à un édifice qui paraît presque désuet aujourd’hui. Authentique et énergique, voilà une offrande solide qui montre que l’école italienne a de la suite dans les idées. Forza !