Cette fois c’est la bonne. Et ça fait longtemps que je l’attendais personnellement ce retour en forme de la bande à Tommy Victor. Car rien n’y a fait, malgré quelques bonnes choses par-ci par-là, impossible de retrouver l’enthousiasme que ce groupe suscitait chez moi depuis Prove You Wrong, avec Cleansing, et surtout le chef d’oeuvre Rude Awakening. Aucun des 3 albums suivants ne m’a complètement convaincu, même si je reconnais que Carved in Stone, le dernier en date, avait quelques solides atouts.
Mais là j’ai vraiment la délicieuse impression de retrouver le Prong que j’aime, thrash mais mélodique en diable, qui nous sort un paquet de titres à l’efficacité dantesque, avec des refrains catchy qui restent en tête des jours durant. Car mon Prong je l’aime comme ça moi : quand il ne joue pas trop les durs, et laisse parler son penchant et ses vraies qualités mélodiques.
Ca commence pourtant assez fort d’ailleurs, d’abord avec un « Turnover » qu’on croirait sorti d’un album de Fear Factory avant que la voix de Victor vienne nous rassurer : il n’y a pas d’erreur on est bien chez Prong, et le refrain parfait vient définitivement asseoir cet état de fait. On continue dans le dur avec le très speed « The Barriers » et son tempo rapide, mais toujours servi par un putain de refrain comme on les aime chez Prong. Victor, qui n’a jamais été un grand chanteur on le sait, chante ici mieux que jamais et il va continuer à le faire sur les 9 autres titres (10 si on prend l’édition limitée avec un – très bon – titre bonus) et son timbre joue décidément pour beaucoup dans le cachet Prong, qui fait qu’on accroche ou pas au groupe.
« Windows Shut » continue de rassurer, on tient le bon bout ce coup-là c’est sûr, rythmique dure, ambiance menaçante et refrain… pop génial! Idem avec « Remove, Separate Self » et sa rythmique « dansante » typique de Prong (remember « Snap Your Fingers, Snap Your Neck » ?) et oui le reste est bien à l’avenant, on peut crier son soulagement, on tient enfin l’album de la réconciliation avec Prong! Même l’artwork cartoon tue, avec ce clien d’oeil (c’est le cas de le dire) à la pochette de Cleansing.
Ruining Lives est décidément une vraie bonne surprise, et moi qui accueillait les dernières sorties du groupe en serrant les fesses, me voilà comblé de pouvoir reprendre ma relation avec ce groupe attachant, même s’il reste clair que cet album ne pourra évidemment pas détrôner les meilleurs opus du groupe, Rude Awakening en tête.
Tracklist:
1 – Turnover
2 – The barriers
3 – Windows shut
4 – Remove, separate self
5 – Ruining lives
6 – Absence of light
7 – The book of change
8 – Self will run riot
9 – Come to realize
10 – Chamber of thought
11 – Limitations and validations
12 – Retreat (bonus édition limitée)
Je ne connais pas trop le groupe , même si j’avais écouté Rude Awakening récemment, mais ce dernier disque est vraiment excellent, tout comme ta chronique d’ailleurs.