Oula à première vue (pochette) y’a quelques changements chez les suédois, on dirait. Allons voir du côté de la bio constater un éventuel bouleversement de line-up. S’en va vérifier. Reviens. Ah ben non, aucun départ, aucune arrivée. Attendons-nous donc alors à une évolution musicale qui lorgnerait vers une plus forte connotation metalcore à en juger par l’illustration. Mais avant ça, voyons du côté de l’artwork intérieur : oh mais dis donc c’est à un véritable comic qu’on a droit. L’ombre de Max Payne n’est d’ailleurs pas loin si mes souvenirs du jeu sont exacts. Superbe. Chaque titre se voit donc mis en scène par quelques cases graphiquement très réussies (oeuvre d’un certain Andrea Cavaletto pour ceux qui connaissent). Et chaque titre est la conséquence directe du titre précédent. C’est une histoire alors ? Ben ouais. Un concept-album alors ? Sans doute. Pas courant pour ce type de musique. Foutrement ambitieux en tout cas.
J’aborde donc l’écoute avec un a priori plus que favorable même si je crains un peu que le musique ne rende pas hommage à tout ce travail. Premier constat, le son. Valle Adzik (un peu le maître à penser du groupe) s’est fait construire son propre studio. Si on écoute alternativement le précédent album (Hellucinate, 2004) et celui-ci on a presque l’impression d’avoir affaire à 2 groupes différents. D’un côté un disque limite surproduit, qui tabasse tout du début jusqu’à la fin, une débauche massive de mur de gratte et de fûts martelés. De l’autre (Holy murder masquerade), des guitares acérées, des sonorités plus brutes, moins propres, le « gras » et le « rentre-dedans » d’un Entombed pour parler en termes de comparaison patriotique. Impious se sont rappelés qu’ils étaient suédois, en somme. Le délai d’accoutumance passé, la prod’ est très appréciable. Du beau boulot là encore. Reste l’étape des compositions. Toujours du thrash-death savamment exécuté vous vous en doutez bien. Mais un thrash-death moins esbrouffe, pourrait-on dire : une certaine noirceur se dégage tout au long de ces 37 min – sans doute induite par la considération de la BD mais pas uniquement – et une tendance à se remémorer les heures glorieuses du thrash moderne – The haunted en tête ou le Testament de The gathering et Demonic – ainsi que les lead guitares et arpèges chères à Dark Tranquillity (sur l’excellent Three of one, par exemple).
Le mid-tempo est plutôt à l’honneur et permet sans doute au groupe de mettre l’accent sur la construction d’atmosphères plutôt que d’asséner une pelletée de riffs qui font aussi rapidement mouche qu’une bourrasque passagère. Cet album exigera donc de vous un peu plus d’attention qu’une énième offrande sortie des studios Abyss…
Bonne surprise en ce fructueux début d’année.
- the confession
- bound to bleed (for a sacred need)
- t.p.s.
- bloodcraft
- holy murder masquerade
- death on floor 44
- slaughtertown report
- three of one
- everlasting punishment
- purified by fire
- dark closure
quel succès cette chronique…
Moi je l’ai lu, mais comme j’ai rien à dire ben je me tais…