Lunar Aurora – Hoagascht

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Style: Black Metal AtmosphériqueAnnee de sortie: 2012Label: Cold Dimensions

Cinq ans après la claque Andacht, Hoagascht arrive à point nommé. Petit bijou de black comme seuls nos voisins allemands savent le faire, cet album de Lunar Aurora présente une vision du groupe à travers un prisme différent. Dès le début l’ambiance est à l’honneur: nappes de clavier, voix parlées et riffs sous-jacents sont au rendez-vous. A partir du deuxième morceau, « Nachteule », l’album s’abat sur vous tel le prédateur nocturne qu’il chante. Avec ses riffs magnifiques et ses vocaux déchirants, Hoagascht  continuera de vous mettre à mort sur le magique « Sterna » et son clavier venu d’ailleurs. « Beagliachda » fait monter l’ambiance d’un ton à l’aide de guitares saturées et d’un clavier que certains qualifieraient d’un peu kitsch. C’est précisément sur ce point que je ne suis pas d’accord. Les maîtres mots de cet album, s’il en est, sont forestier et nocturne. Et c’est exactement là où nos compères de Lunar Aurora excellent: ils arrivent à monter une atmosphère forestière au charme nocturne avec de l’artificiel. Certes les claviers ne font pas naturels et certes la batterie ne sonne pas non plus aussi organique que si c’était X, Y ou Z derrière les fûts. Peu importe, ai-je envie de vous dire. La mayonnaise prend, l’ambiance tient la route et ça grâce à des compos bien senties, une utilisation intelligente des claviers et des vocaux toujours aussi enchanteurs.

Hoagascht n’a pas le côté « claque » d’Andacht ou encore l’élégance d’Elixir of Sorrow mais il a bel et bien le parfum de la terre et la teinte de la nuit. « Håbergoaß » rajoute un côté mélancolique et un peu plus agressif à la fois là où « Wedaleichtn » vient instiller à l’album un léger côté inquiétant, toujours avec des riffs prenants aux accents presque épiques. Tous les composants sont présents et l’album finit sa course comme il l’a commencée, enserrant l’auditeur dans la froideur de son atmosphère. Les petits sons du début de « Geisterwoid » vous donneraient presque envie de regarder anxieusement derrière vous, mais c’est bien vers le firmament que la voix arrachée de Whyrhd et les ambiances d’Aran guident votre regard. « Reng », dernière pierre à l’édifice, ne lâche rien. Entre les samples de bruits naturels et les vocaux toujours aussi caractéristiques, il conclut l’invitation au voyage ne changeant rien à l’ambiance à part le rythme de votre respiration qui suivra, si la magie opère, ses accélérations autant que ses pauses.

Un album authentique, bien construit et doté d’une réelle âme par lequel il est bon de se laisser charmer sans a priori.

Tracklist:

1- Im Gartn (6:59)
2- Nachteule (6:53)
3- Sterna (6:29)
4- Beagliachda (5:41)
5- Häbergoaß (5:14)
6- Wedaleichtn (6:13)
7- Geisterwoid (6:05)
8- Reng (7:31)

http://www.myspace.com/lunaraurorade

http://www.lunaraurora.de/

Chroniqueur

Ennoia

Amatrice de chats, de zombies, de littérature, de black metal en particulier et surtout de musique en général.

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4 Commentaires

  1. Kane says:

    Semi-déception de mon côté. J’en attendais peut-être trop de leur part. Je ne peux décemment pas dire que ce disque n’est pas bon, mais hormis les ambiances qui sont très réussies, la musique donne l’impression de ne jamais décoller. Il manque une flamme, une étincelle qui pourrait tout sublimer.

    Leurs compatriotes de Dornenreich avaient sorti l’an dernier un album bien plus intéressant/enthousiasmant, malheureusement un peu passé inaperçu.

  2. ellestin says:

    tuerie totale

  3. guim says:

    Assez direct mais ambiances très travaillées, toujours cette recherche esthétique à travers des sonorités qui singularisent à chaque fois leurs disques. Rien à rajouter, je partage l’enthousiasme et les impressions. Disque facile d’accès peut être, mais super bien tenu.

  4. Bonnes chroniques qui résument bien le tout: album moins axé sur les riffs et davantage sur l’alchimie des divers éléments, l’ambiance qui s’en dégage. Après la petite surprise de ne retrouver aucun blast-beat chez LA et une bonne vingtaine d’écoutes, je suis totalement accro à ce disque qui s’annonce comme le digne successeur de ses grands frères. Indispensable.

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