Les plus folles (mauvaises) rumeurs circulaient à son sujet. Il n’avait pas publié d’album depuis 2003 et Reality qui faisait suite au très bon Heathen et les fans se désespéraient de revoir un jour David Bowie sur la pochette d’un disque ou sur scène. Et puis début 2013, sans prévenir ou presque, un nouvel album : The Next Day est annoncé pour quelques mois plus tard. Comme souvent, le thin white duke a surpris son monde, et continue à le faire, notamment avec la pochette du disque (un gros carré blanc cachant une bonne partie de la pochette de Heroes), qui si elle n’est pas très belle, est tellement osée qu’on est forcé d’y adhérer.
The Next Day, produit par le producteur historique de Bowie Tony Visconti, nous offre en quelque sorte une rétrospective de sa carrière. On y retrouve des ambiances rock qu’on avait perdu l’habitude d’entendre sur les disques du dandy anglais, comme le titre éponyme qui ouvre l’album. « Here I am, Not quite dying ! », scande Bowie, comme un pied de nez aux rumeurs ! Le single « The Stars are out tonight » fait écho à l’immense star que Bowie a été dans les années 70 : un précurseur.
Bowie n’a pas perdu, ni au niveau de sa voix si particulière, ni surtout au niveau de la qualité de son songwriting. Les titres plus calmes comme « Where are we now ? » ou « Heat » sont eux dans le prolongement des albums récents, mais Bowie prouve également qu’il tire toujours son épingle du jeu sur des titres pop efficaces, comme l’excellent « Valentine’s Day » ou bien « How Does The Grass Grow ».
« If you can see me » rappelle quand à lui les ambiances jungle de Earthling, tandis que « I’d Rather Be High » nous transporte dans le passé psychédélique de la période berlinoise. Bowie sait également se faire poignant sur « You Feel So Lonely You Could Die », un des plus beaux titres du disque.
Comme toujours, l’icône anglaise s’est bien entourée, même s’il joue lui même d’une bonne partie des guitares et des claviers. Tony Levin et Gail Ann Dorsey le secondent à la basse, et Zachary Alford à la batterie. La production est excellente, mais pouvait-il en être autrement ?
L’édition limitée contient trois titres bonus, globalement du même très bon niveau que l’album lui même, il est difficile de comprendre pourquoi on a décidé d’en priver les acheteurs de l’édition normale, outre des considérations commerciales et non artistiques.
Au final, pas de mauvais titres et peu de titres dispensables sur ce disque, qui remet Bowie en selle de la plus belle des manières. Les jeunes générations y trouveront la porte d’entrée idéale dans l’univers de cet artiste hors normes, les fans de toujours sauront apprécier ce disque à sa juste valeur : outre le fait qu’il était presque inespéré de revoir David Bowie revenir dans l’actualité discographique, il est encore plus plaisant de le voir de retour avec un album de très belle facture.
Tracklist :
1 The Next Day 3:27
2 Dirty Boys 2:58
3 The Stars (Are Out Tonight) 3:57
4 Love Is Lost 3:58
5 Where Are We Now? 4:09
6 Valentine’s Day 3:02
7 If You Can See Me 3:12
8 I’d Rather Be High 3:45
9 Boss of Me 4:10
10 Dancing Out in Space 3:22
11 How Does the Grass Grow? 4:34
12 (You Will) Set the World on Fire 3:32
13 You Feel So Lonely You Could Die 4:38
14 Heat 4:25
Bonus Tracks:
15 So She 2:31
16 Plan 2:02
17 I’ll Take You There 2:41
Pas encore réussi à rentrer dans cet album. Comme tu le dis, c’est presque une rétrospective de sa carrière, avec pas mal de genres musicaux abordés mais du coup il lui manque une certaine unité. Une ligne directrice qui appelle à l’écoute. En plus le premier titre à tendance à m’agacer, je trouve sa voix trop nasillarde dessus. Du coup ça ne m’incite pas à mettre le disque.
Il se trouve aussi que j’ai eu le Depeche Mode en même temps et que ce dernier à vampirisé mon temps d’écoute. Je reviendrai donc sur ce Bowie plus tard.
Tu peux commencer par le titre n°2 , et sauter le 1er
c’est une idée intéressante. Ou sinon je lance l’album en shuffle :-)