Trio italien aux membres impliqués dans divers groupes plutôt obscurs, Hornwood Fell joue un black metal dans la grande tradition du genre. De ses rythmiques ultra rapides binaires à son continuel souffle froid et hostile, le groupe ne cherche pas à innover (ça cite autant Darkthrone que le Nattens Madrigal d’Ulver, ce qui n’est pas galvaudé) mais parvient à installer un climat délétère dès son introduction.
Cerqua donne en effet le ton: du blast aux riffs de guitare pleins de limaille de fer, tout est là pour directement plonger l’auditeur dans une atmosphère oppressante. Les vocaux du chanteur Marco Basili sont tout aussi torturés que monotones. Et il va falloir s’y faire car cela va être la donne sur pratiquement tout le reste de l’album !
Mais si ces rythmiques constamment dans le rouge pourraient avoir de quoi vraiment lasser à la longue, les italiens parviennent à insuffler à leur black metal ce qu’il faut d’atmosphères hypnotiques (L’ira) ainsi que de surprenants passages acoustiques (Meca), signe de l’attachement folk/forestier des trois gaillards (signe qui transparait d’ailleurs au niveau du très joli artwork).
Exigeant à cause de son grain et sa vitesse (entrainant une certaine monotonie malgré tout), ce premier album éponyme de Hornwood Fell se dévoile au fil des écoutes, laissant ses atmosphères prendre finalement le dessus sur un ennui qui aurait pu s’installer s’il n’y avait pas eu ce jeu sur les atmosphères. L’album idéal pour une balade hivernale en pleine forêt et en solitaire.
- Cerqua
- Tempesta
- Meca
- L’ira
- Mutavento
- VinterFresa part. 1
- VinterFresa part. 2