Dead est un groupe rennais, qui a sorti deux EP, Transmissions et Verse, que l’on trouve regroupés sur cette sortie estampillée Cold Dark Matter Records. Si je reste dubitatif sur le choix de la cassette comme support exclusif (avec le numérique bien sûr) choisi pour la diffusion de cet « album », il faut croire qu’il y a un public pour ce type d’objets. Et cela ne doit pas occulter la musique du groupe qui est très intéressante et vaut bien qu’on s’y arrête quelques instants.
Ce que propose Dead se situe finalement au carrefour de plusieurs genres et dès l’écoute entamée, on n’est finalement pas surpris qu’un label comme Cold Dark Matter se soit intéressé à ce qu’ils font : froide, hypnotique et fantomatique (à l’image de cette pochette), la musique des rennais devrait parler tant aux goths, qu’aux metalleux, tout en appelant les amateurs de post-punk nostalgiques des années 80 à y jeter également une oreille.
Entre Transmissions et Verse, séparés en réalité d’un peu moins de 2 ans, le groupe n’a que légèrement évolué, affinant simplement sa formule. Là où les compositions de Transmissions sur la face A paraissaient spectrales, synthétiques voire légèrement dansantes ou invitant à la transe (« No Place for Us », « Revelation »), quand elles ne donnaient pas carrément dans l’atmosphérique à la limite du shoegaze (« Anyway »), celles de Verse, qui démarre par « Loser » tout en accentuant ce côté shoegaze paraissent plus organiques et surprennent parfois même en allégeant subitement le propos (comme sur « Push » qui se transforme légèrement sur la fin) tout en portant la « guitare » (sonorité du synthé en réalité) plus en avant (« My Friend ») comme une chape de saturation. Les vocaux de Berne semblent plus proches, « durs » et froids sur « Loser » tout en étant toujours comme déclamés et noyés dans le mix (sorte de Dave Gahan désincarné), mais aussi plus proches de la pop sur la 2ème partie de « Push ».
Clairement le propos de Dead semble plus désabusé que réellement colérique/agressif. Il entraîne en tout cas, emporte dans un monde où il fait froid, où l’émotion et les sensations sont néanmoins indéniablement présentes, une certaine forme de beauté également (le très beau « Firedrop »).
Pas si mort que ça, le trio rennais semble donc avoir des choses à nous dire d’aussi loin que sa musique vienne. Et cette compilation de ses deux oeuvres nous a clairement convaincu de l’écouter.
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Tracklist :
A 01 Human light 05:58
A 02 No place for us 05:18
A 03 Revelation 03:47
A 04 Anyway 05:02
B 01 Loser 04:50
B 02 Push 05:30
B 03 My Friend 04:21
B 04 Firedrop 04:30
Je viens juste (ce matin) de recevoir mes deux EP de DEAD, donc l’album est aussi superbe.
J’aimerais la K7, mais je ne trouve pas le bon de commande!!!
J’adore DEAD, groupe exitant. A rejoindre les légendes françaises; JC Satan, Docteur Mix
and the Remix et bien sûr Métal Urbain.
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