City Hunter – Deep Blood

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Style: punk hardcore Annee de sortie: 2018Label: Youth Attack

3 heures du mat’, la fête a été sympa mais il est l’heure de rentrer. Un peu pompette, vous vous élancez dans des dédales de rues nocturnes, vous n’habitez qu’à quelques pâtés de maisons, ça ira vite. Tout à coup, vous vous retournez, vous sentez que quelque chose vous suit, mais rien à l’horizon, ça doit être l’alcool. Vous accélérez quand même un peu et sentez que ça vous colle toujours aux basques sans vous laisser aucun répit. Il est là derrière vous, c’est certain, vous vous retournez encore alors que votre souffle s’accélère, toujours rien. Des chiens aboient vous faisant sursauter, vous vous engagez alors dans une ruelle sombre pensant y trouver une issue pour semer cette… chose, sauf qu’il s’agit d’un cul-de-sac. Vous êtes coincé et il est là. Derrière vous se tient une impressionnante silhouette tenant un couteau à la main, vous avez beau pleurer et le supplier de vous laisser la vie sauve, c’est trop tard, vous venez de vous faire attraper par City Hunter. Générique.

Amateurs de slashers à l’ancienne, voilà l’album qu’il vous faut ! City Hunter est un groupe de Denver rendant hommage à ce style de films d’horreur en ayant en guise de chanteur un homme cagoulé armé d’un couteau (même en live il est comme ça !), ce dernier affublant aussi la très belle cover de ce Deep Blood. Celui-ci nous narre donc d’une voix particulièrement arrachée des histoires tournant autour des serial killers.

Le punk hardcore de ces drôles de zigotos sonne très sec et âcre, la prod laissant grésiller tous les instruments afin de sonner lo-fi. Un parti pris qui complète idéalement les attaques vocales de notre ami psychopathe, éructant sa folie de manière ultra hargneuse histoire de parfaire le tableau d’extrême violence dessinée le temps de ces 14 titres, joués souvent pied au plancher.

Diamétralement opposé au côté nostalgico-joyeux de la synthwave, City Hunter met à sa sauce le cinéma des années 80, en allant du côté du slasher urbain, sale et malsain. On suit donc avec plaisir les pérégrinations de notre chasseur sur fond de punk hardcore ultra rugueux mais aussi ultra efficace (ne résistez pas et scandez « Blind Torture Kill » en chœur !). De quoi donner des envies de soirées VHS sur le thème.

L’impressionnante silhouette se redresse, balaie des yeux autour d’elle, on peut alors apercevoir son regard inhumain injecté de sang grâce à la lumière du réverbère. Les ruelles sont toujours aussi désertes et silencieuses. Il abandonne votre corps derrière des poubelles et reprend sa chasse nocturne tandis qu’il sème des gouttes de sang perlant de son couteau. A suivre.

  1. Watching Blood Darken
  2. Living Nightmare
  3. Blind Torture Kill
  4. Beyond Recognition
  5. Crimson Streets
  6. Dark Descent
  7. Open Season
  8. Sihouette Of Death
  9. Dying Out
  10. Stab And Repeat
  11. Slow Death
  12. Hollow
  13. Schizo
  14. One By One

Bandcamp

beunz
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