Quintet originaire d’Italie, Lazybones Flame Kids aura attendu trois ans pour livrer une suite à leur prometteur début-album L.F.K. Une absence qui aura permis au groupe de peaufiner ses atmosphères et ajouter une nouvelle dynamique à leur post-rock.

Quintet originaire d’Italie, Lazybones Flame Kids aura attendu trois ans pour livrer une suite à leur prometteur début-album L.F.K. Une absence qui aura permis au groupe de peaufiner ses atmosphères et ajouter une nouvelle dynamique à leur post-rock.

Le morceau-titre « Beyond » n’attend pas pour nous immerger dans une ambiance cinématique, entre délicatesse des notes de guitares s’entrecroisant jusqu’à cette montée crescendo typique. Typique, le post-rock du groupe l’est certainement puisque l’on retrouve dans ce Beyond ces inénarrables structures se superposant avec finesse et émotions. Mais est-ce là un mal ? Pas du tout car c’est ce que l’on vient généralement chercher dans un album du genre et que Lazybones Flame Kids se débrouille sacrément bien pour plonger l’auditeur dans un état de fascination (« Greek Fire », superbement exécuté).

Mais avec « That One In Cacus », le groupe italien redistribue les cartes en intégrant du spoken word plutôt expressif, apportant une certaine tension à la mélancolie distillée habituellement. Une utilisation réitérée en seconde partie de « Morning Hope » puis sur « Seven Kings Of Rome » (de manière beaucoup plus contemplative pour ce dernier avant qu’un très bon final plus énergique ne vienne renforcer l’intérêt pour cet excellent titre). Enfin, il y a le musclé « A Part Of You » (qui lorgne du côté de Russian Circles) avant que le final « Will There Be An End? » nous remette cet intéressant mélange d’Explosions In The Sky et de Listener (vu que les spoken words reviennent), des références qui viendront en tête à de multiples reprises pendant l’écoute sans jamais donner l’impression de copier-coller.

Beyond est au final un bien bon album du genre, varié et plutôt court (40 minutes) délivrant un univers immersif essentiellement basé sur de délicates mélodies de guitares. La volonté d’ajouter du spoken word était risquée mais celui-ci s’intègre finalement assez facilement au pouvoir cinématique du groupe. Sans prétention ni grandiloquence, on obtient là un second album réussi et captivant qui saura certainement convaincre les amateurs.