They Grieve, ce sont deux canadiens, anciens membres (dont un session) d’Alaskan (sludge/post-metal splitté en 2016), qui ont décidé de poursuivre leurs aventures atmosphériques sur fond d’isolement et de dépression. La bande-son idéale pour s’isoler et hiberner tout l’hiver ? Complètement !
To Which I Bore Witness (à la jolie cover signée Pascale Arpin) vient en effet nous ensevelir dans une atmosphère post-apocalyptique, où textures et notes éthérées côtoient des passages ultra denses aux murs de riffs telluriques (« Wither » nous accueillant . Une dualité dénuement/déluge qui n’est pas nouvelle dans le style mais que le duo Gary Thibert (guitare/chant) et Deniz Güvenç (batterie/chant) parvient à accommoder à sa sauce.
Zéro espoir à l’horizon de ce désert de cendres, se frayant un chemin entre phases contemplatives touchant à l’ambient et tempêtes de riffs en slow-motion de laquelle s’élèvent des éructations désespérées, To Which I Bore Witness respire surtout la tristesse la plus profonde. Un excellent premier album à apprécier en solitaire, enveloppant l’auditeur dans un brouillard à l’épaisseur variable, chaudement (ou non, froidement) recommandé aux amateurs de Cult Of Luna ou Year Of No Light.
- Wither
- Under The Weight
- If Light Should Appear
- To Which I Bore Witness
- Guided
- Weakness