Il y a quatre ans que The Distance Grows Fonder, premier album de Dreamwell est sorti, je n’en ai pas parlé ici car je l’ai découvert sur le tard, mais je vous recommande d’y jeter une oreille pour peu que vous soyez amateur de groupes tels que Touché Amoré. Mais on va se rattraper avec leur second album Modern Grotesque venant tout juste de sortir.
Ce nouvel album marque d’abord un réel tournant dans la carrière de Dreamwell, le groupe de Providence ayant connu un changement de chanteur. Keziah Staska fait donc son arrivée et s’impose directement sur ce Modern Grotesque en montrant ses vocalises poignantes sur l’introduction « What Does It Mean To Live In A Grotesquerie? ». Mais c’est surtout sur « Painting Myself A Darker Day » que les choses démarrent vraiment. Le chant apparaît plus expressif mais surtout plus volubile que son prédécesseur, ce qui se confirmera par la suite puisque l’on alternera entre cris acérés (sur le nerveux « You Dreamt Of Me, I Dreamt Of A Mountain Of Salt » notamment), spoken words ou vocalises plus emo plaintives (sur « Plague Father; Vermin Son » par exemple, où l’on est plus dans la retenue).
Musicalement le reste du groupe poursuit dans une optique très mélodieuse, entre force de frappe et son de guitare cristallin qui mène souvent la danse. Ce qui en fait un tout très émotionnel, dans la lignée de groupes comme Pianos Become The Teeth ou My Iron Lung, qui varient eux aussi l’expression de leur tristesse. Un album-catharsis donc, aux champs plutôt ouverts, très convaincant.
- What Does It Mean To Live In A Grotesquerie?
- Painting Myself A Darker Day
- Sayaka
- A Crouching Tiger Waits To Prey That Never Comes
- Plague Father; Vermin Son
- You Dreamt Of Me, I Dreamt Of A Mountain Of Salt
- The Vessel Bears My Face
- The Lost Ballad Of Dominic Anneghi
- Modern Grotesque
- Sisyphean Happiness