Striborg – Ghostwoodlands

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Style: ambient/black metalAnnee de sortie: 2021Label: Rude Awakening Records/Satanath Records

Si vous suiviez à l’époque feu-VS-Webzine, nos anciens confrères, une chronique de Striborg était synonyme de grosse poilade tant les rédacteurs (Prince de Lu en tête, si je me souviens bien) étaient inspirés dans leur défonçage en règle. N’ayant néanmoins jamais posé une oreille sur ce prolifique one-man band australien (de Tasmanie plus exactement) mené par un certain Sin Nanna, voilà que je reçois au milieu de mes mails un promo de la réédition de Ghostwoodlands, dixième album du gaillard sorti en 2007, l’occasion de me faire enfin une opinion sur ce projet tant décrié mais aussi adoré par beaucoup d’autres.

Le black metal meets ambient de Striborg bénéficie d’abord d’une production « trve » particulièrement irritante (il s’agit d’ailleurs de son premier album enregistré « digitalement »), ce qui n’invite pas vraiment à entrer facilement dans l’univers du bonhomme. L’album démarre avec « Bete Noirs » (français LV3 apparemment) qui est une onde assez inquiétante servant de lancement à « Wandering », gros morceau de plus de dix-neuf minutes d’un black metal primitif et grésillant, un peu bordélique et contenant des variations ambient mais surtout une voix vraiment…spéciale: des râles de corbeau surjoués volontairement pris dans un écho beaucoup trop amplifié pour convaincre. Ainsi malgré toute la meilleure volonté du monde, ce parti pris vocal me sort à chaque fois de l’album tant il est exagéré, heureusement qu’il se taira assez souvent.

Pourtant à côté, certains riffs ne sont pas si horribles, clairement dans l’optique d’un Burzum première époque ou surtout d’un Xasthur (avec qui il a d’ailleurs sorti un split la même année), notamment sur le morceau-titre, le plus intéressant de l’album, qui nous place une atmosphère ambiant plutôt prenante (surtout lorsqu’il se tait). De même pour les (nombreux) interludes creepy/ambient qui tranchent avec la crasse des « vrais » morceaux.

Bref, rejet total de certains à cause de la voix ou intérêt tout de même grâce à l’ambiance bien glauque qui émane de cet album ? A vous de voir. Pour ma part, pas sûr que j’aille jusqu’à me farcir la (très longue) discographie de Striborg (qui s’est apparemment orienté vers une musique plus synthétique sur ses derniers albums) tant l’écoute de cet album est difficile et éreintante. A vos risques et périls.

  1. Bete Noirs
  2. Wandering
  3. Light
  4. Animos
  5. Sinister
  6. Ghostwoodlands
  7. Descending

beunz
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