Duo mexicain issu de la banlieue pauvre de Mexico (Nezahualcoyotl pour être plus précis), The Depressick entend mettre en musique toute « la négativité, la misère, la pauvreté, la maladie et la crasse ». Un charmant programme en somme. Et pour ce faire, les deux gaillards (O.S. et S11, tels sont leurs pseudonymes) ont choisi le black metal atmosphérique avec une bonne lampée de black dépressif.
Car l’ami O.S. a décidé d’ululer à la manière du dsbm, soient des cris torturés et plutôt aigus. Cependant, on s’y fait assez rapidement et sans trop de sensation de cringe pour le coup. En effet, le côté émotionnel du côté du désespoir passe instantanément dès « Shattered Heart », où l’on se dirige vers la puissance des premiers Lantlos, tant du côté du déluge de larmes que durant l’accalmie clôturant cette entame.
Une ouverture qui sera suivie par des titres en apparence du même tonneau, soit un black metal brumeux mais distillant de jolies mélodies mélancoliques en leur milieu (« Greywave »), parfois introduites par des rythmiques electro accompagnées de quelques sons urbains rappelant un peu King Apathy ou Bonjour Tristesse (aspect se matérialisant aussi très curieusement sur « Papillon (Part I) » où l’on a droit à un curieux passage… hip hop (!)). Pour le reste, ces titres sont essentiellement basés sur des trémolos plutôt enlevés, souvent « post black metal » dans l’esprit (« HCI »), mais qui savent aussi ralentir du côté de l’accablement total (« Indlandsis », « Papillon (Part II) ») jusqu’à un final au piano tristounet (« Gray Ocean »).
Un second album d’un black metal mouvementé mais finalement pas si torturé que ça, plus axé sur les atmosphères de tristesse que sur la démence. Chaudement recommandé aux fans des groupes cités plus haut, mais aussi à ceux de Thy Light et autres Totalselfhatred.
- Shattered Heart
- Greywave
- HCI
- Indlandsis
- Papillon (Part. I)
- Papillon (Part. II)
- Gray Ocean (piano version)
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