Vaura – The Missing

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Style: Gothic Rock BlackisantAnnee de sortie: 2013Label: Profound Lore Records

Vaura est un groupe new-yorkais composé notamment de Kevin Hufnagel qui fait aujourd’hui partie de la nouvelle mouture de Gorguts et qui joue aussi dans Dysrhythmia, et de Toby Driver, tête pensante de Kayo Dot. Les autres membres ne sont pas issus de formations aussi prestigieuses, mais ils ne sont pas d’illustres inconnus pour autant et leur influence est capitale, puisqu’ils sont tous deux (notamment Josh Strawn, chanteur et leader de Vaura) issus d’un groupe rock à tendance gothique Religious to Damn.

Ce mélange d’influence et de pédigrées joue évidemment pour beaucoup dans le style pratiqué par Vaura, qu’on pourrait qualifier de mélange entre post-punk/rock gothique saupoudré de quelques caractéristiques du black metal. Un mélange assez surprenant voire même assez inédit pour le coup, même si déjà introduit par le précédent album du groupe Selenelion sorti l’année dernière et qui a semble-t-il permis au groupe de signer chez Profound Lore pour la sortie de The Missing.

Sur The Missing le groupe va plus loin en conservant ce sens de la mélodie qui imprègne tous ses morceaux, mais en remplaçant ses vocaux encore agressifs par un chant majoritairement mélodique. Celui-ci évoque parfois le timbre de Fernando Ribeiro de Moonspell comme sur « Incomplete Burning » ou sur « Mare of the Snake » qui n’aurait d’ailleurs pas dépareillé sur Sin/Pecado.

Le morceau-titre qui ouvre aussi l’album illustre assez bien le style pratiqué par le groupe de même que « The Fire » qui fonctionne selon le même schéma : trémolos de guitare caractéristiques du black metal et son bien new-yorkais (on pense à Krallice), batterie qui s’envole dans les blast-beats et vocaux mélancoliques un peu éloignés dans le mix qui viennent se poser sur cette étrange mixture. Étrange oui, mais ça fonctionne.

Certains ont effectué un parallèle avec The Cure, dont on pourrait rapprocher l’atmosphère, mais je ne suis pas assez familier (et amateur) du travail de la bande à Smith pour me prononcer sur ce point.

The Missing aurait pu être une bonne grosse tuerie si Vaura avait réussi à maintenir le niveau de qualité du songwriting sur la durée complète de l’album, malheureusement quelques titres viennent casser un peu notre enthousiasme en particulier après l’excellent « The Things We All Hide » puisque le groupe se vautre un peu dans la doublette « Braced for Collapse » (morceau trop long et où il ne se passe rien) / « Abeyance » (même si la deuxième moitié du morceau rattrape un peu la faiblesse de la première) peu intéressante et qui casse vraiment l’harmonie et la fluidité de l’album. Heureusement le final « Putting Flesh to Bone », sorte d’outro planante (que n’aurait pas reniée Ulver) quasiment instrumentale fait bien le job, avec ces cuivres discrets et sa mélodie entraînante et progressive qui s’emballe un peu sur son dernier tiers.

Prometteur a minima, Vaura se montre appliqué et propose une variation intéressante sur des thèmes habituellement peu associés, pour un résultat convaincant et même à plusieurs reprises excellent. Dommage que quelques déchets viennent casser l’homogénéité et la qualité de l’album au global, mais le prochain album pourrait faire très fort si le groupe affute encore un peu son songwriting. A suivre donc.

Tracklist :
1. The Missing
2. Incomplete Burning
3. The Fire
4. Mare Of The Snake
5. Pleasure Blind
6. Passage To Vice
7. The Things That We All Hide
8. Braced For Collapse
9. Abeyance
10. Putting Flesh To Bone

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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Commentaire

  1. ichimatsu says:

    Oui, mais… faut que je réécoute… donc c’est bon signe… y’a un truc là… peu pas dire… bizarre… trop bizarre… faut que j’réécoute…

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