Post metal, post rock, avant-garde, black metal, progressif, noise et electro, voilà le très large panel promis par Edyakaran, jeune formation de Bologne débarquant avec son premier album, mais ça fait un peu beaucoup non ? Vu comme cela, la musique du quartet italien pourrait ne ressembler à rien, sauf que ce premier album tout instrumental (ou presque, on y reviendra) trouve pourtant son équilibre grâce au boulot apporté aux atmosphères.
En effet, Edyakaran oeuvre dans un post metal au son plutôt impactant, marchant dans le sillage d’un Russian Circles …qui aurait eu envie d’intégrer un synthé ! L’usage de cet instrument est en effet le truc en plus apporté au genre, pourtant tellement balisé dorénavant, et qui en fait là la touche personnelle du groupe. Renforçant notamment le côté tristounet mais épique de l’ouverture « Alfa », le synthé apporte à de multiples reprises une touche gothique en plus, comme sur « Caccia », et encore plus sur les titres où les vocaux apparaissent.
Car oui, deux titres possèdent des voix. Il y a d’abord « Guerra » qui balance des vocaux hargneux venant justifier l’étiquette black metal avant de partir dans des spoken words venant ajouter une part de mystère après les blastbeats, puis la doublette « Quarto Passo »/ »Arte » qui introduit un chant féminin allant dans le registre goth, un poil trop forcé à mon goût. Deux incartades expliquant à elles seules la longue liste d’influences annoncée en préambule.
Bref, vous l’aurez compris, ça bouillonne d’idées chez ces italiens qui réussissent à proposer une musique instrumentale habitée, diversifiée même si le synthé prend parfois un peu trop de place. Un univers riche et aux envies cinématiques qui saura certainement convaincre les amateurs de musiques progressives et atmosphériques.
- Alfa
- Primo passo
- Amore
- Secondo passo
- Caccia
- Terzo passo
- Guerra
- Quarto passo
- Arte
- Omega