Leurs gueules et leur look ne trompent pas. On a à faire à des hardcoreux avec tee shirts moulants et mèches jetées sur le côté…des Hardcoreux nouvelle vague en somme. Les gars de Milwaukee s’étaient fait connaître en 2003 avec un furieux album (« We sing the Body Electric ») mêlant punk, hardcore, rock’n’roll (dire « wock’n’woll ») et petites accalmies bien senties, avec le luxe d’être produit par Kurt Ballou (guitariste de Converge). Les petits gars nous reviennent en cette rentrée 2004 avec un 4 titres et non pas un album… Grande déception pour moi lors de l’achat…
Je me retrouve alors avec un MCD (moins de 15 minutes de son).

Sir Ballou n’est plus aux manettes pour ce 4 titres, mais Since By Man ne s’est pas calmé pour autant. Ils tiennent, apparemment, une pêche d’enfer et la même recette que sur leur précédent album. Un agrégat bruyant et brûlant. Le départ se fait sur des charbons ardents, fureur et sueur sont rendez-vous. Ca doit remuer plus que gravement en concert!! Ils nous emportent grâce à des rythmiques efficaces et des poussées vocales réellement entraînantes. Le second titre bien que assez chaotique, comme le premier, est plus rock’n’roll. Il offre pourtant une longue fin un brin électro qui fait guise d’intro pour la piste qui suit. Celle-ci arrive à nous faire passer d’un bout à l’autre du spectre de la musique du quintet, c’est à ire d’un chaos appuyé par une bonne double pédale, à une mosh part bien poussive jusqu’à une pointe de mélodie suivie d’un filet de rythme digital… On salue le quatrième et, malheureusement, dernier titre du disque qui se montre être le moins nerveux et le plus rock’n’roll.

En attendant leur prochain album, ce disque est à faire passer sur votre platine. Si vous connaissez le groupe vous pourrez voir qu’il tient une forme qui fait plaisir à entendre et si vous ne le connaissez pas vous vous risquez, à l’écoute de ce petit quart d’heure, à vouloir vous procurer leur album précédent (sorti en février 2003). Les Since By Man ont réussi à condenser leur musique, ils semblent mieux maîtriser leur sujet et brode avec 4 titres l’intensité qu’ils avaient à l’époque façonnée en 11. On attend impatiemment la suite!