J’ai découvert Psyopus sur le net, et quelle découverte! Si vous aimez la scène chaotique et hardcore, vous allez adorer ce groupe. Si vous voyez en The Dillinger Escape Plan une des merveille du monde, je peux vous dire que Psyopus va venir faire vaciller votre équilibre musical.
Psyopus c’est moche comme nom, mais bon c’est pas grave on va pas s’arrêter à ça. En plus leur musique est super opaque, pas du tout facile d’accès…
Tout ça fait que la route pour aller vers Psyopus n’est pas très engageante, enfin bon faut peut-être se lancer à un moment. Parce que si la route laisse timide, le quartet, lui, n’y va pas par quatre chemins et nous ratisse les oreilles à coups de descentes de manches ultra-technique, de batterie métronomique, d’un chant écorché le tout pour un rendu plus que chaotique; un chaos dans lequel se mêle métal, hardcore, jazz… Cette recette vous rappelle DEP, et bien oui. La recette est similaire mais le gâteau n’est pas
le même. Néanmoins on pourrait croire que Psyopus est né pour contrecarrer la toute puissance et l’hégémonie de DEP dans ce créneau musical. Mais attention, je vous parle du DEP de Calculating Infinity, pas celui de Miss Machine non pas que ce dernier soit mauvais, loin s’en faut, mais ce Ideas of Reference est évidemment à mettre en relation directe avec le
premier album des 5 du New Jersey. Une furie schyzophrène qui fait peur à entendre, aucun compromis, aucune facilité, quasiment aucun temps de respiration (l’intro de « Imogen’s Puzzle »). Des rythmiques et des plans tarabiscotés au possible, une brutalité dissonante et jouissive… Un véritable tricot dans des structures complètement free.
Les 9 titres de cet album sont déjà à classer dans l’histoire du chaotic hardcore tant, comme l’indique le titre de l’album, ils sont déjà des idées de référence. Certes on a l’impression d’avoir du déjà entendu… Mais ne vous y fiez pas. Certains vont considérer Psyopus comme un clone de DEP, de la même manière que l’on considère tous les clones de Hatebreed… Certains vont donc cracher sur Psyopus. Peu importe, pourquoi le chaotic hardcore n’aurait pas aussi ses clones? Surtout que celui-ci, comparé à certains autres, est franchement bien réussi. En plus je préfère de loin un clone de
cette trempe plutôt qu’un pantin qui repique un plan de metal/hardcore tout basique et pourri. Loin de faire une musique facile tant à l’écoute que par la technicité, on peut reprocher au groupe d’avoir voulu nous faire plus une démonstration qu’autre chose tout au long de ces trois petits quarts d’heures. Reproche justifié mais comprenez ce groupe qui a devant lui des pères irréprochables. Je considère donc ces surenchères techniques comme des nécessités et non comme une volonté de faire de l’esbrouffe ou les hardcore heroes.
L’opacité musicale (même pour les fans du genre) et le statut de sous-dillinger, qui va leur coller à la peau, font qu’ils ne vont pas plaire au plus grand nombre… Dommage pour eux parce que moi je suis déjà complètement séduit. Bien plus qu’un sous-Dillinger ou qu’un engin prêt à affronter les maîtres sur leur propre terrain, psyopus se pose comme un des gros groupe a placé dans la constellation de la musique schyzophrène.
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