La France et son train de retard… après une tripotée de groupe néo, c’est un groupe de metal/hardcore par semaine qui se crée ces temps-ci. Enfin c’est loin de me déplaire, surtout quand on a affaire à un groupe bien sympa comme Mindlag Project qui viennent de Vitrolles près de Marseille.
J’avais pas trouvé les dernières sorties de leur label CustomCore (None Shall Be Saved, Disturb, Saïlence, Stillrise) des plus inspirées, ressassant les principes old school du hardcore ou du metalcore à riffs Slayeresque. Tout juste sûrement efficaces en concert mais guère palpitants sur album.
Mindlag Project ne sont pas non plus des plus originaux, mais sortent du lot pour moi, en particulier par la variété des ambiances qu’ils insufflent à ce Skylla. Ce MCD est le 2ème volume d’un projet de deux cds, « Karybda et Skylla », inspiré donc par la mythologie grecque et basé sur un concept et des paroles assez évoluées qui ont l’air intelligents et contrastent heureusement avec la pochette légèrement gore et un peu cheap je trouve.
Ce groupe sait ménager les ambiances, on est surpris par des passages totalement différents, une interlude de cordes vraiment belle. Les ajouts de violon ou de piano qui parsèment les plages sont autant de mises en valeur des moments plus brutaux.
Ils peuvent passer de gros riffs thrash pouvant rappeler tous les grands groupes du style à des mosh parts hardcore (la base rythmique est généralement hardcore même si certains roulements de double eux peuvent faire penser à du Fear Factory) en passant par des arpèges flangerisées ou des passages plus chaloupés où on décèle certaines influences néo métal bien placées.
En définitive, la musique de Mindlag Project se déplace entre lourdeur et subtilité assez habilement.
Quant aux voix, en français, elles varient entre hurlements majoritaires et chants. Elle peut faire penser par moment à la voix acérée de Eths en plus masculine forcément, les chants clairs plus clairsemés n’en sont pas moins assez réussis.
En bref, Mindlag Project est un bon petit groupe qui a de l’idée, sait mélanger les atmosphères, bourrine quand il faut mais pose aussi les ambiances pour varier le propos.
La production, entièrement gérée par Christian Carvin est plus qu’honnête et rend justice à la musique du groupe, donc même si il n’a rien d’extraordinaire, cet album est agréable et laisse présager de bonnes choses pour le groupe dans le futur.
- desdemona
- guerilla
- until the end
- du pain et des jeux
- into the void of death
- mika
- doomsday