Lamb of God + Caliban + Unearth + Everytime I Die – 10 juin 2005 – Bataclan – Paris

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4 groupes metalcore assez différents, 3 pointures américaines et une allemande, 4 groupes assez vendeurs, du moins aux Etats-Unis, dont un Lamb of God en tête d’affiche qui joue maintenant dans des stades là-bas. Bref les organisateurs de ce concert se sont lachés, et ont choisi une salle imposante, le Bataclan, qui amena un prix excessif. Et Paris n’est pas les US…
Pourtant j’étais un de ceux qui attendaient ce conert avec impatience, appréciant ces 4 groupes sur cd.

Le concert s’annonçait comme très peu rempli mais finalement, une semaine avant, plusieurs centaines de places étaient à gagner par concours et les nombreux gagnants curieux remplirent correctement la salle!
Par contre l’orga a merdé de nouveau , le 1er groupe commençant plus d’une demi-heure avant l’heure indiquée sur les billets, donc devant une salle presque vide, j’arrive moi-même alors qu’Everytime I Die ont déjà commencé.

Ce groupe américain pratique un hardcore assez chaotique et dissonant, agrémenté d’une bonne dose d’esprit rock n’ roll. Ils jouèrent une majorité de titres de leur dernier album en date Hot Damn! plus quelques autres que je ne connaissais pas, peut-être des morceaux qui figureront sur leur prochain à venir bientôt. Le groupe se déchaine sur scène devant un public encore un peu froid qui finira tout de même par s’exciter sur les derniers titres.
C’était pas mal mais un peu brouillon, le son n’étant pas assez clair pour saisir les subtilités mais ça faisait déjà un bon mais très court avant goût de leur prochain concert à Paris le 16 août où ils joueront sûrement plus longtemps et dans de meilleures conditions.

Arrivent alors assez rapidement Unearth, groupe de metalcore made in Massachussets que j’aprécie particulièrement. Peut-être pas les plus originaux, mais ils ont pour moi bon sur tous les points, des riffs inspirés, techniques mais mélodiques au possible, avec la puissance et le groove de mosh parts simples mais efficaces.
Et on peut dire que ça rend plutôt bien sur scène, les musiciens bougent sans arrêt, le chanteur a la patate, sa voix bien agressive rendant très bien sur scène et comme les riffs sont très mélodiques, même avec un son pas génial ça rendait.
Ils enchainent les titres sans interruption pendant les petites 40 minutes de leur set, avec la prestance d’un groupe tournant sans relache depuis plusieur années. Le public se déchaine d’ailleurs rapidement, un pit se formant dès les premières notes du groupe.
2ème fois que je les voyais et 2ème claque.

Le groupe allemand Caliban arrivera sur scène sans trop d’attente non plus, menés par leur chanteur à tête de cadavre, cheveux dressés. J’ai apprécié le set sans plus, pas mal mais loin d’être mémorable, ça aurait pû être largement mieux, pourtant je connais assez bien la musique du groupe, particulièrement les 2 derniers albums, les morceaux joués en provenant en majorité. J’aime bien, je ne critiquerais donc pas leur revirement mélodique/américain/trop métal décrié par certains, mais le son du groupe ne m’a pas semblé très percutant. Les parties vocales mélodiques chantées par le guitariste, justement ajoutée depuis peu ne donnent pas trop bien sur scène, et coupent un peu les morceaux, ils se ratrappent sur les parties les plus énervées. C’était bien énergique, la fosse s’est excité sérieusement, je me suis d’ailleurs pris une mandale pendant le wall of death (séparation du public en 2 puis collision au départ de la musique), j’ai retrouvé par miracle mes lunettes par terre (tordues mais récupérables), bref fin de set sonné.

Les 3 premières parties se sont finalement enchainées assez vites, 3 courts sets, et Lamb of God arrivent sur scène assez tôt. Alors que je n’étais pas très friand du groupe sur leurs albums précédents, j’apprécie assez le dernier album du groupe. Ils commenceront d’ailleurs direct par le premier titre de celui-ci, « Laid to Rest », mais le son approximatif a un peu transformé cet excellent titre en bouillie. Heureusement le son s’améliorera au bout de quelques titres, sans toutefois être terrible, comme d’ailleurs pour tous les groupes de la soirée.
Comme sur album, j’ai trouvé certains morceaux géniaux, d’autres trop linéaires et vieillots et le set m’a fait le même effet. Le groupe voue un culte trop omniprésent au vieux thrash et certains titres sont un peu chiants, simples et redondants, même si ils sont efficaces.
Ils ont quand même pas mal de morceaux qui donnent vraiment bien en concert, de pûrs riffs thrashy techniques et entrainants, « The Faded Line » ou « Break You » du dernier album, Ashes of the Wake m’ont assez marqué.
La voix rapeuse de Randy Blythe accentue les morceaux, peut-être pas aussi impressionnante que sur album mais donnant correctement, le chanteur se démène sur scène qu’il parcourt de long en large.

Leur concert a peut-être été un peu long, et ne m’a pas emballé sur la durée, dommage qu’ils se soient taillé la part du lion alors que les premiers groupes ont peu joué. Le public a semblé plutôt apprécié, le pit était bien furieux tout du long, les circle pit se formant sans même que le chanteur ait besoin de le demander.

Bref au final concert correct mais pas aussi bien que je l’aurais imaginé. Unearth grands gagnants sans surprise pour moi.

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

jonben a écrit 528 articles sur Eklektik.

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