Sur toute la vague metalcore d’il y a 4/5 ans, il ne reste plus des masses de groupes vraiment respectables, d’autant que ce terme qualifiait un peu tout et n’importe quoi. Enfin, si il reste pour moi un groupe faisant figure de pilier imperturbable et pionnier dans une certaine mesure, c’est bien Unearth, qui sont toujours sortis du lot avec une musique dès le départ bien spécifique, à cheval entre hardcore métallisé -pas de chant clair, un chant acerbe à l’esprit 100% hardcore avec passages mi-parlés et gang shouts, des mosh parts classiques mais toujours efficaces- et thrash/death d’inspiration suédoise avec un jeu de guitare rapide et fluide, beaucoup plus fourni en mélodies que la plupart des groupes du style, lorgnant même carrément vers le heavy mélodique par moments.
La paire de guitaristes tous deux solistes s’est toujours acharnée à dérouler un maximum de riffs de shredders, mais en gardant quand même un certain goût, on est loin d’un Dragonforce, et en compensant avec une puissance de frappe sans égal dans le style grâce à une section rythmique laissant peu de répit et une voix incendiaire.
Et ce nouvel album alors? Ce qui est assuré avec Unearth, c’est qu’on sait à quoi s’attendre. Rebelote donc? Effectivement mais à vrai dire ce n’est pas vraiment pour me déplaire tant que c’est toujours aussi bon et tout dans ce The March sonne comme du pur style Unearth sans baisse de régime.
Certes beaucoup de riffs donnent l’impression de commencer ou finir comme d’autres de leur répertoires, on va dire qu’ils usent jusqu’à la corde les mêmes formules que sur leurs albums précédents, les mosh parts en particulier sont sans aucune originalité mais le talent de composition du groupe est toujours là, constant, chaque morceau sonnant comme un hymne, sans cesse en mouvement, les dédoublements de tempo sont légions, les solos parfaits, les voix vindicatives. Rien de tel que cette musique pour se mettre un coup de boost, quelques titres de Unearth et on sent comme bouillonner à l’intérieur. Et après tout, c’est ce que je demandais à ce nouvel album, me plaire assez pour tenir la comparaison avec leurs albums précédents.
Même si les paroles traitent toujours avec catastrophisme de la fin du monde et qu’il faut faire gaffe car l’enfer est pour bientôt sur Terre, d’autant plus avec la crise économique que traverse les Etats-Unis qui doit bien tracasser le hurleur, le propos au moins musical est globalement moins sombre que sur In the Eyes of Fire, avec des titres même presque positifs, par exemple « The Chosen » qui possède un certain esprit rock n’roll auquel le groupe ne nous avait pas habitué jusqu’alors… enfin rock n’roll avec un paquet de notes jouées à cent à l’heure et des gros riffs à headbang, c’est Unearth tout de même.
The March si il n’y avait l’ombre des précédents albums du groupe pourrait être le meilleur album d’Unearth, les riffs font mouche, les mosh parts s’apprêtent à créer des vocations de karateka, la production d’Adam Dutkiewicz de Killswitch Engage est sans reproche possible, c’est juste strictement la même chose, donc faut vraiment être amateur des précédents albums du groupe pour y voir un quelconque intérêt. Enfin faut carrément être masochiste pour écouter les derniers As I lay Dying, Caliban, Himsa, All That Remains, God Forbid et d’autant plus la fournée de groupes suiveurs du style, donc autant écouter Unearth.
- my will be done
- hail the shrine
- crow killer
- grave of opportunity
- we are not anonymous
- the march
- cutman
- the chosen
- letting go
- truth or consequence
- untitled
Assez déçu au début, cet album se révèle finalement être assez efficace. Y’a du bon comme du moins bon, mais ça se laisse écouter. Je garde tout de même une préférence pour les deux albums précédents…
…il est très bon le dernier As I lay Dying…très trash extrême et moins métalcore justement…
déçu! faudrait qu’ils évoluent Unearth un peu quand même. par contre dans les derniers citésje suis ok sauf Himsa c’est pas vraiment des suiveurs, plutot affilié à la scène suèdoise à la The haunted :)
Le 1er HIMSA (Groundbreaking Ceremony je crois) est plus que recommandable, dans un genre très différent des suivants toutefois.