Ils n’en ont pas un peu marre de pondre les mêmes riffs depuis leurs débuts les Unearth?
Ce qu’on pouvait pardonner aux thrashers ayant persévéré dans les 90s ne passe pas avec un groupe de 2011 dont on attend si ce n’est de l’innovation au moins un peu de nouveauté dans une scène metalcore où des légions de suiveurs ont appliqué la même recette. Je veux bien qu’il soit difficile de trouver des centaines de variantes de mosh parts en palm mutting sur 1 accord mais l’absence de toute idée nouvelle sur cet album fait peur.
Certes pour moi, Unearth est toujours le meilleur groupe estampillé metalcore, The Uncoming Storm et ses successeurs continuent à tourner régulièrement, ce groupe a le sens du riff imparable joué à 100 à l’heure, de la mosh part de tueur et du crachat de fiel hardcore, mais les albums s’ajoutant les uns aux autres tous les 2 ans, Darkness in the Light finit par sonner comme une autoparodie.
Ah oui, autre chose… Eux qui étaient un des rares groupes à persister à ne pas inclure de refrains en chant clair sont tombés dans le paneau et réussisent tout juste à ne pas avoir l’air ridicule mais ceux-ci sonnent exactement comme du Killswitch Engage des derniers albums, donc sans aucun intérêt, ces passages chantés étant banals au possible. Le batteur de ces derniers joue d’ailleurs sur cet album, qui est également produit par leur guitariste Adam Dutkiewicz. Résultat, certains morceaux sonnent trait pour trait comme du Killswitch Engage, voir « Overcome » par exemple.
Ma chronique de The March, le dernier en date, était encore très positive, le groupe n’a pas non plus perdu tout savoir-faire, et a réussi sans peine à proposer 10 morceaux valables, les guitaristes n’ont pas perdu en dextérité, ça avoine, mais le tout donne l’impression de la goutte d’eau qui fait déborder le vase. A un moment faut évoluer ou s’arrêter.
On appréciera aussi le titre et les thèmes de l’album, Unearth n’en finit pas de décliner les mots « black » et « dark » à toutes les sauces dans ses paroles. Depuis le temps qu’ils annoncent la venue des temps sombres, ça commence à sonner comme du Paco Rabanne.