Lamb Of God – Sacrament

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Style: metal thrashisant new schoolAnnee de sortie: 2006Label: Epic Records

Il était attendu ce nouvel album de Lamb Of God. Très attendu. A tel point qu’on peut d’ores et déjà lui prédire un succès phénoménal et des ventes probablement par brouettes. Aux States en tout cas. Car la notoriété de LOG a grandi et atteint un pic impressionnant là-bas, pour preuve le headlining du festival Sounds Of The Underground 2005, mêlant des combos hardcore et d’autres metal. Quant à savoir si les choses peuvent prendre une telle ampleur en France, rien n’est moins sûr. En tout cas on attendait la bombe capable de mettre tout le monde d’accord après un excellent (mais toujours pas référentiel) Ashes Of The Wake. Déboule donc ce nouvel album.

Et ça aurait pu le faire ! Mais finalement la satisfaction ne sera que partielle avec ce Sacrament.
L’album s’ouvre par un « Walk With Me In Hell » énorme, qui laisse augurer du meilleur. Ce morceau est certainement appelé à devenir un classique du groupe et il permet dès le démarrage d’installer une ambiance assez sombre, tout en puissance et en efficacité. Il est suivi par un « Again We Rise » qui ne démérite pas et remplit parfaitement son office de successeur de ce premier matraquage en règle. Idem pour « Redneck », très bon et très efficace premier single de l’album.
A ce stade plusieurs constats : LOG n’a pas du tout perdu la niaque, et Randy Blythe a toujours une voix aussi féroce, mi gueulée mi chantée, très puissante, qui rappelle d’ailleurs le style vocal de Phil Anselmo avec Pantera.
Pantera, puisqu’on en parle, voilà un groupe que LOG a décidément beaucoup écouté et ça s’entend. Et question succession, la bande à Mark Morton (guitariste) se pose relativement bien là. Comme chez les mythiques texans, on retrouve fugacement cette touche redneck qui fleure bon le sud des States, dans pas mal de riffs de ce Sacrament.

Après ce très bon « Redneck » justement, on se dit qu’on la tient la bombe de LOG !
Et bien pas vraiment en réalité, car les choses se gâtent un tantinet à partir de « Pathetic » sympathique mais pas exceptionnel, et finalement l’attention se relâche un peu, on finit par avoir l’impression d’entendre un peu toujours la même chose. Rien de dramatique soyons clairs, mais l’album démarre tellement fort, que la suite est un peu décevante.
Heureusement, « Descending », « Blacken The Cursed Sun » (qui me fait méchamment penser à du Devildriver dans le riffing) et un peu plus loin « Requiem » sont tout bonnement excellents et remontent le niveau, refont tilter l’oreille de l’auditeur circonspect.

Rien à redire sur le niveau technique des musiciens quels qu’ils soient : ça riffe, ça frappe, ça gueule et c’est extrêmement carré. La prod non plus n’est pas en reste, toujours assurée qu’elle est par Machine. Résultat : puissante, rentre-dedans, impeccable.

L’efficacité des compos est là, et on accroche plutôt immédiatement. Malheureusement la variété n’est pas tellement au rendez-vous et comme je le disais précédemment, la monotonie finit fatalement par s’installer quelque peu, d’autant que le propos du groupe suit quasiment toujours le même tempo (malgré quelques breakdowns comme sur « Pathetic »). Quelques vrais changements de rythme auraient été bienvenus, à la manière du « Omerta » sur Ashes Of The Wake qui rompait idéalement la routine en présentant une approche radicalement groovy, plus lourde et plus lente.
Conséquence : j’ai bien peur que Sacrament se retrouve assez vite à prendre la poussière.

On ne parlera tout de même pas de déception, le mot serait trop fort et Sacrament est quand même bon, voire même très bon (quoiqu’inférieur à son prédecesseur quand même), mais ce n’est pas encore pour cette fois que Lamb Of God accouchera de son album clé, son Vulgar Display Of Power/Far Beyond Driven qui le sacrera (huhuhu) groupe de référence. Peut-être la prochaine fois !

  1. walk with me in hell
  2. again we rise
  3. redneck
  4. pathetic
  5. foot to the throat
  6. descending
  7. blacken the cursed sun
  8. forgotten (lost angels)
  9. requiem
  10. more time to kill
  11. beating on deaths door
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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5 Commentaires

  1. Killahill says:

    J’en pense pas moin. Rien a redire de la chronique.

  2. wakos says:

    Je serai tenté de dire que je préfère Ashes of the Wake, mais au fil des écoutes, ces deux albums me semblent assez égaux, voire presque complémentaire … Il manque juste LE petit truc en plus … on attend donc le prochain quoi ;o)

  3. h says:

    je trouve cet album pls froid LOG revien 1 peu a la periode new american ospel et s ame va tres bien apres ashes of the wakes

  4. kollapse says:

    Mouais bon disque mais dans l’ensemble moins bon que les précédents. Il y a de bons voire très bon titres mais d’autres sont plus anecdotiques. De plus il n’y a pas suffisamment de variations pour tenir en haleine tout le long du disque. Un peu déçu donc.

  5. Spineshank says:

    pour la chronique je suis étonné qu’on ne parle pas de l’évolution du chant. je trouve que le chant a beaucoup changé et est beaucoup plus varié. un coté « Testamentesque » je dirai.
    moi perso j’adore cet album. je le préfère largement à ashes of the wake.

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